annexe 18A

L’Association de la Noblesse Française
et la famille de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun

Une remarque d’abord

L’Association de la Noblesse Française peut intéresser le lecteur sous plusieurs aspects mais aussi sous l’aspect suivant.

La commission des preuves de l’A.N.F. a toujours été particulièrement compétente. On ne trouvera que très peu de voix, s’il y en avait, pour infirmer ce propos.

Les preuves de noblesse qui lui sont fournies pour une admission sont examinées à la façon dont agissaient les généalogistes du Roi.
Exclusivement à partir de pièces originales (voir https://www.anf.asso.fr/fr/ groupe/admission-126/page/commission-des-preuves).

Avec cette commission, l’A.N.F. admet aujourd’hui environ 3 000 familles. Or il y a de l’ordre de 12 000 noms de famille en France qui présentent une configuration présentant une apparence « noble ».
En donc sous la forme : de Quelquechose.

Il en ressort – même si des personnes nobles ne souhaitent pas faire partie d’une association pourtant riche d’attentions à l’égard des plus démunis – que quelqu’un qui se présente à vous en disant de Quelquechose s’inscrit dans une très forte probabilité, plus des trois quarts : celle d’être un faux noble.

Observons à ce sujet que l’on évoque Vauban et pas de Vauban. On dit Vigny et pas de Vigny ; Robespierre et pas de Robespierre, Lavoisier et pas ci-devant de Lavoisier guillotiné parce que la République n’a pas besoin de savants.

On dit Montesquieu, Maupassant, etc., etc., etc.. Les exemples sont légion.

De Quelquechose n’est pas la formulation d’usage, à l’exception certes – nous sommes en France et il faut des exceptions – de noms très courts, mono ou quasi monosyllabiques.

On retient donc que le bon usage de la particule, c’est la discrétion.
Elle n’est utilisée que lorsque le prénom est prononcé. On se présente Henri de Quelquechose et si non, Quelquechose tout court.

La discrétion donc et encore.
Et donc l’excès d’ajout de noms faisant « noble » du type de Machin de Chose et d’Autres Lieux – sauf cas extrêmement particuliers – est le propre de la fausse noblesse.

Vouloir s’appeler de Rocher (au départ Rochier comme on l’a montré, voir aussi Dugast-Rouillé Nobiliaire de France, 1976) puis de Rocher de Labaume (une acquisition de terre récente que l’on transforme en La Baume, en pensant que séparer La et Baume a bien meilleure allure) puis en voulant ajouter du Puy Montbrun Rochefort (noblesse féodale !) alors que on est sans noblesse (ce qui est le propre de tant d’entre nous qui en vivent très bien voire mieux), voilà qui donne une très mauvaise impression sur cette famille.

Or, nous l’avons dit, cette famille est membre de l’A.N.F.

UNE FAMILLE1 DONT LE NOM POURRAIT REJOINDRE LES DICTIONNAIRES DE LA FAUSSE NOBLESSE

Toutes les familles reçues à l’A.N.F. ont fourni les preuves de leur noblesse, examinées on l’a dit à la façon dont agissaient les généalogistes du Roi, à partir des pièces originales.
Sans preuves originales recevables, pas d’admission. Sauf dans un cas.
Cette association accepte parmi ses membres, de par ses statuts, ceux dont un aïeul a reçu sous l’empire un titre héréditaire. 

Ainsi « la Commission des Preuves est obligée d’examiner si un titre du XIXe était transmissible à son origine, puisque, suivant la jurisprudence de l’A.N.F., c’est une preuve acceptable d’admission pour tous les descendants en ligne directe » (une formulation de Monsieur André de Savignac, membre de la Commission des preuves dans le site de l’A.N.F.).

L’A.N.F. est la première à faire savoir qu’admettre ainsi un membre est combattu dans son principe par des généalogistes. Elle souligne qu’il s’agit là de ses statuts. Et qu’elle n’y reviendra pas.

Voilà donc ce qui va faire comprendre qu’une famille non noble quand elle a voulu s’arroger le droit de reprendre un nom d’alliance ce qui lui a été refusé – peut rentrer à l’A.N.F.

Les titres héréditaires de l’Empire ont été attribués à des familles nobles et non nobles (voir http://www.lefigaro.fr/histoire/retrospective/ 2013/09/19/26005-20130919ARTFIG00295-quand-napoleon-accordait-des- titres-de-noblesse.php).

Il n’est pas besoin de souligner que les familles nobles qui seraient dans ce cas et souhaiteraient être reçues à l’A.N.F, feraient évidemment valoir leurs preuves de noblesse. Sûrement pas leur titre héréditaire.

Être admis à l’A.N.F. avec pour preuve (dite Acte Récognitif [AR] ci-dessous) un titre de comte héréditaire force la regrettable conclusion ici parfaitement partagée que la famille admise n’est pas d’origine noble.

Titre de Comte

Ce titre a été conféré par Napoléon III. On lit ci-dessous : 

Notre aimé le sieur de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun… s’étant retiré par devant notre garde des Sceaux… afin d’obtenir les lettres patentes portant confirmation du titre héréditaire de Comte que nous lui avons accordé par notre décret en date du 22 janvier 1868.

Permettons au sieur de Rocher de Labeaume Dupuy-Montbrun et à ses descendants de porter en tous lieux les armoiries telles qu’elles sont figurées…

L’admission à l’A.N.F.

Les termes de l’admission sont accessibles par le bulletin n° 170 de cette association en date de janvier 1982 dont on a donné un extrait ci-dessus. 

Trois remarques s’imposent : 

◊ 1 /  Cette famille n’a pas été reçue à l’A.N.F. sous le nom avec lequel elle avait obtenu le titre de Comte héréditaire Labaume y est en deux mots et du Puy-Montbrun en usurpation de nom.

Voilà qui laisse de traces regrettables. La correction qui s’impose a d’abord été imparfaite comme le montre, par exemple, l’extrait ci-dessous de l’annuaire 2007 de cette association. Le nom n’y est pas écrit conformément à la décision de justice et sa publication judiciaire.

D’imparfaite, l’écriture a renoué avec l’usurpation en 2016 (ci-dessous). Nous croyons savoir que l’affaire a été prise très au sérieux. Il en est évidement résulté une écriture conforme, assurément de façon définitive, aux décisions de justice dans l’annuaire 2017.

On rappelle que la décision de justice fait devoir aux de Rocher de Labaume de cesser et de faire cesser l’utilisation du nom du Puy-Montbrun. On a parlé de logiciel défaillant. On ne se méfiera assez de la cyberguerre.

◊ 2 / Monsieur X de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun est devenu Marquis dans l’annuaire quoiqu’ayant été admis avec le titre de Comte, titre attribué par ordre de primogéniture et donc à lui. L’A.N.F., dans une grande sagesse, ne porte aucun avis sur les titres et fait figurer ce qui est demandé.

Mais de là à prendre un autre titre que celui grâce auquel, dans une situation exceptionnelle des statuts qui donne au titre toute son importance on a été reçu, il y a un pas que personne n’oserait décemment franchir.

◊ 3 /  La troisième remarque est conclusive.
Se présenter avec un faux nom, se dire Marquis alors que l’on a été admis par un titre de Comte que l’on devrait porter pourrait encourager les membres les plus actifs à souhaiter la démission de cette famille qui a utilisé l’A.N.F. pour figurer dans son annuaire tout en se moquant d’elle explicitement par son comportement ultérieur, sans compter l’épisode burlesque de l’annuaire 2016 où l’écriture du Puy-Montbrun était revenue. 

notes

  1. 11 | Une hagiographie remarquablement complaisante a été longtemps disponible par le lien: https://www.genea26provence.com/pmb/images/lettres/Lettre_CGDP_54.pdf, en page 12.
    Le lien ne fonctionne plus. On remercie le lecteur qui la retrouverait de nous la signaler car l’article présente l’avantage de fournir une filiation.