annexe 15F

Présentation de la famille et de preuves fournies
à Louis-Nicolas-Hyacinthe Chérin pour tous le degrés certains
de la famille appelée aujourd’hui du Puy-Montbrun

1 / Elle commence par Hugues qui vivait en 1190. Il est dit aussi Hugo de Podio.
« Il assiste à un hommage rendu par Guillaume seigneur de Montpellier à Raymond comte de Melgueil en mars 1190 (c’est pourquoi cette date où il apparaît) (source : histoire du Languedoc vieux style par Dom Vaissette, Tome II, page 1161). Il est dit encore : « dni Hugonis de Podio, milites » et rappelé dans un accord de partage le 6 des calendes de mars (22 février) 1267 (1268 nouveau style) par Raymond et Aimery ses fils avec Guillaume leur neveu fils aîné de Pons-Bernard son fils leur frère ».
Il a quatre frères. Galard, Raymond, Guillaume, Arnaud et cinq fils Pons Bernard (Pontis-Bernardi) du Puy Chevalier (Sicardis de Podio Miles) Raymond du Puy Chevalier, Messire Aimery du Puy chevalier de Castelnaudary (Dili Aymericus de Podio Miles castre novi de harkis) Pierre du Puy (Petrus de Podio) Raymond Arnaud du Puy (Raymondus Arnaudus de Podio).
C’est son fils aîné qui lui succédera dans la filiation, Pons-Bernard.

Remarque 
Avant d’aller plus loin, une remarque. Nous ne citerons que les preuves concernant le fils aîné qui poursuit la filiation en respectant la ponctuation, la manière d’écrire, les abréviations et les apocopes (largement utilisées à l’époque) à la fois du mémoire de Louis-Nicolas-Hyacinthe (LNH) Chérin qui lui-même ou ses collaborateurs, on le suppose ont recopié les pièces originales qui leur étaient présentées et qu’ils citent, et du document de trente-cinq pages paraphé par un « vu Chérin » détaillant toutes les preuves fournies.

On ne reprendra pas les preuves nombreuses concernant tous les frères de ses fils aînés. Elles sont en effet citées par LNH Chérin ou présentées sur le document qu’il a paraphé et constituent des preuves supplémentaires de la filiation. Il y a quelquefois plus de six pièces, là où trois suffiraient.

Souvenons-nous qu’avant 1500 trois preuves suffisaient et au-dessus deux preuves. Nous en avons souvent plus à chaque génération.

2 / Le fils aîné de Hugues, donc Pons-Bernard du Puy lui succède. Il est dit : Pontis-Bernardi frère donné de l’église de Sainte Cécile. Il reçut la donation que lui fit Guillaume évêque d’Albi de l’avis et conseil du chapitre de cette église par Charte passée au dit Albi sous son sceau et celui du chapitre en l’année 1216, de toutes les dîmes de l’église de Carnac pour par lui et ses hoirs en jouir à perpétuité sous la redevance envers le seigneur Évêque et ses successeurs de Et d’un sextier de vin tous les ans à Noël.
(Bibliothèque du Roy : manuscrit de Doat, volume 105 folio 195, en 1214) « le 4 juillet 1232 Pons -Bernard d’Albi Chevalier (Pontis Bernardi de Albia Milites) reçoit donation à titre de sens perpétuel du chanoine de Narbonne Messire Helie ». Suivent d’autres donations citées comme preuve à Pontis-Bernardi Milles, de Guillaume d’Albi évêque et un hommage de Pons-Bernard du château de la vallée de Monestier ainsi que des villes châteaux bastides et forteresses dépendantes, Foy et hommage à l’évêque d’Albi.
Autre preuve où Pons-Bernard est nommé dans un acte de cession faite par Guillaume « del Poig» son fils le 9 des calendes de juin 1263.
Pons-Bernard enfin est rappelé dans des lettres d’absolution accordées à Guillaume du Puy son fils et aussi dans un acte d’opposition : « Dni Pontis Bernardi de Podio Milites quadan et sa femme Vierne sont rappelés dans un acte d’opposition par le Procureur de l’Évêque d’Albi du 22 janvier 1329 comme père et mère de Guillaume du Puy ayant été condamnés pour hérésie ». Cruelle ironie de voir un acte d’accusation de l’Église nous servir de preuve de filiation La lettre d’absolution figure dans les archives d’Albi.
Vous en trouverez une copie dans nos papiers.

Pourtant les preuves sont surabondantes. Avec en plus celles des frères, il y en a trois feuillets en écriture fine.
Cet ancêtre Pons-Bernard, puissant seigneur égal aux grands féodaux de l’époque unis aux Trencavel par Vierne dont nous venons, jouissait de la considération de l’Église, recevant de multiples donations. En fait, c’était «gérer » ses biens pour l’Église. Il avait en propre de grands domaines. La vallée du Monestier va jusqu’à Carmaux.

D’avoir embrassé l’hérésie dite « cathare » aujourd’hui ne sera jamais pardonné. Durant des siècles, malgré la repentance de son fils Guillaume, l’Église de Rome ruinera la famille par toutes ses confiscations. Pons-Bernard a cinq frères, Sicard qui prête serment de fidélité avec son frère Raymond « et les autres barons » (histoire du Languedoc, tome III, page 431 ; Aimery, Chevalier de Castelnaudary -Aymericus de Podio) et l’autre frère Pierre assistent comme témoins Trencavel, Vcte de Béziers en 1224 ; Raymond du Puy assista au même acte comme témoin de Trencavel.
Ces preuves montrent encore une fois que la Maison du Puy en Albigeois représentée par Marc-Antoine-Guillaume aux Honneurs était une des plus grandes. Maisons du Languedoc comme il est reconnu dans les maintenues. Ils sont, au début du XIIIe siècle, qualifiés de barons et de damoiseaux. Les barons n’étaient pas les plus puissants seigneurs qui étaient les comtes et vicomtes, seigneurs souverains, mais ils venaient immédiatement après par l’autorité et les possessions. Cela n’est pas commun à toutes les familles même devenues les plus illustres.
Nous n’en avons pas moins grande considération pour ces familles illustres, les Maisons Ducales, les descendants des Pairs de France… Les honorer, c’est suivre nos traditions, c’est s’honorer soi-même et cela ne coûte rien.
Autre chose, est la considération que certains voudraient détenir de leur fortune dont nous nous réjouissons pour eux qu’elle ait été acquise ou sauvée des malheurs de la Révolution. Elle ne saurait apporter Honneurs et honneurs.
Le déclin de la famille sur ce point vient donc de ce que dès le XIIIe siècle nous avons été en délicatesse avec Rome et en sérieuse difficulté matérielle. Rome qui en ces temps faisait et défaisait fortune et réputation. L’Église de Rome était crainte jusqu’à la terreur. Elle exigeait « la foi du charbonnier » des petits et des grands.

Notre aïeul Pons-Bernard et sa femme Vierne Trencavel, hérétiques et même relapse pour Pons-Bernard d’après la Bulle de rémission donnée à son fils Guillaume, « péché mortel impardonnable et jamais pardonné », « péché mortel » qui a valu à Raymond VI de ne pas avoir de sépulture, le 22 septembre, excommunié par le Pape en raison de sa résistance aux « Croisés » pour défendre l’indépendance politique et la liberté religieuse. Il resta dans l’Église des Chevaliers de Saint-Jean dans une caisse et on ne sait ce qu’il est devenu.

À son fils Raymond VII on prêta ces paroles :
« Que non es en est mon nulhs om tan poderos que me pognes destruire, si la Gleiza no fos ».
« Il n’est pas dans le monde d’hommes assez puissants pour me vaincre si ce n’était l’Église ».
La terrible inquisition n’épargne pas Pons-Bernard et Vierne. Dans la bulle de rémission il est écrit que la condamnation fut d’être « emmuré ou brûlé ».

Cette bulle fut produite devant Chérin qui l’a décrite avec : « son ruban vert et son cachet de cire ». Nous ne saurons jamais si Pons-Bernard et Vierne ont une sépulture de chrétiens – qu’ils étaient – ou s’ils sont partis en fumée vers des cieux plus cléments.

Cette inquisition qui sous prétexte d’interrogatoires passait des semaines à accuser une victime. Débats sans défenseurs, accusations sans preuves pour certains. Pour d’autres, les juifs, volonté de les voir abandonner leur foi et leurs traditions pour devenir « catholiques dans l’Église de Rome qui prétendait détenir la vérité. C’était le bûcher ou la conversion. »
Et justement à la Cour de Toulouse les juifs étaient reçus et considérés. Raymond avait un savant juif pour conseiller. Ce n’est pas un moindre reproche que Rome lui faisait.

Reconnaissons que Pons-Bernard et Vierne nos si lointains grand-père et grand-mère professèrent cette forme de Foi dite hérésie qui refusait les magnificences de l’Église de Rome, les indulgences payantes et voulaient revenir à la tradition chrétienne des premiers temps. 
L’Église de Rome sacrifiait 60% de ses richesses collectées à faire la guerre, église avec prélat omnipotent, séparée des petits par un fossé infranchissable, la misère et l’analphabétisme des petites gens à la foi du charbonnier, ce qui est louable (mais terrorisé par l’Église qui vendait des indulgences pour éviter des jours d’enfer. Et que penser, que pouvaient penser ceux qui ont vécu le désordre de l’Église Catholique du début du XIVe siècle. Trois papes élus par le même conclave. Rome privé de pape, querelles, désordres… Catherine de Sienne a passé vingt ans à Rome en écrivant à un pape pour « qu’il revienne ». Catherine de Sienne comme Brigitte de Suède (canonisée) voulait ramener l’Église à sa pureté originelle. On se demande comment elles n’ont pas été brûlées.

Sans doute, et sûrement, reconnaissons-le nous sommes sortis de notre sujet qui est notre filiation. Mais il fallait que plaider pour Pons-Bernard et Vierne qui sont cause de notre déclin. Nous savons qu’aujourd’hui le pape Jean-Paul II a reconnu des exactions de l’Église du temps, mais nos « hérétiques » ont été oubliés.

3 / W (ou Guillaume Del Puy), du Puy, fils aîné de Pons-Bernard du Puy et de Vierne, ainsi désigné dans la bulle de rémission, est représenté par son « bayle Mre de Coquelar » lequel le nomme son seigneur. Il est investi par acte du « 6 des calendes de janvier (du 27 décembre xbre) 1248 ». Il est aussi nommé dans des actes d’un notaire public du Monastié, acte signé de lui, au sujet de questions familiales touchant à sa femme R de Roccaleira et ses enfants (acte en langue vulgaire bibliothèque du roy M-2 de Doat, volume 106 fol. 32 année 1248, Évêché d’Albi).

Suivent encore plusieurs preuves tirées du manuscrit de Doat. Pour lui aussi ces preuves, nous en comptons huit, tiennent dans leurs descriptions plus de trois feuillets de la généalogie de LNH Chérin. Une remarque : dans la preuve, sa femme est dite R de Roccaleira, or dans la dernière preuve, on peut lire au sujet de dîme de Sainte Cécile d’Albi : « et ce moyennant une somme de 12 livres tournois qui lui sont payés comptant avec promesse d’en être garant à noble Soubirane (na Soubirane) sa femme, mariage en 1263, de leurs enfants et de tout autre ». Son veuvage (ou séparation) n’a pas été mentionné précédemment.

Ici on note souvent et déjà, l’expression du nom « en langue vulgaire ou idiome gascon » d’où les différentes manières d’écrire le nom originel du Puy.

La preuve décrite ci-dessus vient de Doat ou, et, de Dom Vaissette. Il s’agit, cela est spécifié, d’originaux parchemins pour certains.
Guillaume est « rappelé » dans un retrait féodal fait par l’Évêque d’Albi le huit des ides de May (du 14 mai 1264).
« Il doit payer au Saint Office (l’inquisition) diverses sommes très lourdes, aux frères mineurs, à Sainte Cécile, à l’Église de Saint Julien, de Saint Salva et autres… ».
Après quoi, il assiste à un accord entre le Vicomte de Lautrec et Philippe de Montfort, Seigneur de Castres, en 1268 (histoire du Languedoc Dom Vaissette, Tome III page 582).
On lui confisque aussi la vallée du Monestier ; l’hérésie de son père est rappelée plusieurs fois y compris dans Doat. Le Monestier entre Carmaux et Albi.

Il a deux frères, Ermengaud du Puy (alors qu’il est nommé lui-même del Puig) et D.R. du Puy pour lesquels aussi plusieurs preuves tirées de l’histoire du Languedoc sont citées. Témoin auprès du Comte de Toulouse, de l’Évêque d’Albi, donations, accords avec le Vicomte de Lautrec.

L’absolution de Guillaume n’a pas été gratuite, nous le voyons. Encore nous a-t- on assuré en discutant de cette affaire avec des historiens qu’Albi était alors sous l’obédience du clergé du Roi et non de Toulouse, sinon il n’y aurait pas eu d’absolution du tout malgré les efforts de repentance de Guillaume et tous ses sacrifices, et nous n’existerions pas en tant que descendants de cette Maison.

À tout moment par la suite l’église de Rome se rappelle à la famille. Comme le Roi d’ailleurs pour lui soustraire quelque chose. On l’a vu, la moitié des domaines a été confisquée, comme ceux de Vierne. À chaque succession durant trois siècles l’Église surgit pour réclamer un bien oublié, argent terres châteaux.
Guillaume va ainsi vivre son existence poursuivi par l’Église et la Couronne. Pourquoi ne pas lui accorder qu’il était sincère en gardant sa fidélité à l’Église de Rome ?
Il mourra en laissant la suite à son fils aîné Pons.

4 / Le fils qui suit est nommé Pons alias Pons-Bernard du Puy IIe du nom, Damoiseau. Il a un frère Amat « noble Pons Bernard, Donzel, est nommé dans une investiture accordée par Pons son fils le 12 des calendes de février 1318 (vieux style) (original) ».
« Messire Pons-Bernard du Puy damoiseau (Don Ponds Bernardi de Podio Domicelli) est nommé dans un bail emphytéotique consenti par Pons son fils en l’année 1390 (original) ».
Pons fils de Pons-Bernard est dit, soit du Puy, soit del Puech de la Bastide de Montfort ou Pons du Puy damoiseau de Bastide de Montfort .
« Il est compris dans un rôle de chevaliers damoiseaux, capitaine d’arbalétrier et autres gens de guerre servant dans l’année du roy en Gascogne en l’année 1296 comme capitaine d’arbalétriers qui étaient à la suite de Pierre d’Aragon (CAP de Monsieur Fabre) ».
Il passe un acte au sujet d’une investiture de pièces de terre devant Guillaume de Paieries Notaire Public (original parchemin signé du monogramme du Notaire).
Il est nommé dans un retrait féodal le 8 mai 1293 (original) retrait de l’Évêché au sujet de l’hérésie de Pons-Bernard leur aïeul (encore).
Il a une femme nommée Guida ou Guyone qui était Adhémar.

5 / Ils ont un fils aussi appelé Pons premier du nom. « Pons du Puy damoiseau de la Bastide de Montfort (Don Pontius de Podio domicelles Bastida Monteforte) ». Il donne un bail emphytéotique par acte de l’année 1330 à Jean Dolho du Mas de la Valette fils d’Alba, le mas Sainte Picque (sta picta) moyennant 20 sols tournoi d’entrée et douze deniers une obole tournoi et quatre gelines de cent annuel et perpétuel (acte passé devant Pierre de Cunnio, Notaire original parchemin signé de la marque du Notaire).

D’autres preuves et sources sont citées. Pons est marié avec Alix (Alcie) de la Roquette. Ils sont rappelés dans le testament de Dié leur fils « qui suit ».

6 / Dié ou Déodat du Puy, damoiseau de la Bastide (dno Déodatus de Podio Domiciles de Bastida) est le fils aîné de Pons. Les preuves sont le bail emphytéotique du 15 du mois de may 1357 (original parchemin) : « voyez degré précédent » et autres. Une quittance pour un acte passé en la cité de Rodez devant Bernardac de la Porte (de Porta) Clerc de Notaire public d’Icelle le 25 juillet 1373. Il s’agit d’une somme de 400 florins d’or de France qu’il devait pour la dot de sa fille Sibille épouse de Hugues de Montaut (original parchemin signé du dit notaire).
« Noble homme Dié du Puy damoiseau de la Bastide (nobilis Viri Déodatus de Podio Domiciles de Bastida), fit son testament à Lautrec le 20 juin 1394… ».
Il répartit ses biens et lègue à sa femme « à la charge pour elle de vivre en viduité » de grands biens en domaines et autres, à sa fille Raymonde du Puy une somme en sus de sa dot, à Amaude son autre fille trente florins or en sus de sa dot et à Antoine son fils tous les biens meubles et immeubles qu’il possède tant dans le château de Lautrec que dans le Lautraigeois.
Suivent de multiples dispositions.

Nous avons noté ce legs à Antoine (prénom qui deviendra courant dans la descendance des Lautrec (aujourd’hui Toulouse-Lautrec), du château de Lautrec avec tous ses biens meubles et immeubles et des terres du Lautraigeois. Ainsi Dié possédait le château de Lautrec et le Lautraigeois. Nous savons que Guile de Lautrec avait apporté ses biens à Raymond-Amelius du Puy en 1053, le château et le Lautraigeois.
Ces biens seront donc passés de main en main jusqu’à Dié
Il ne peut les avoir acquis par somme d’argent ou hérités on le saurait. C’est pour nous une interrogation.

Dié a cinq enfants de sa femme noble Hélie de Lescure : « noble Pons du Puy noble Antoine du Puy, Raymonde du Puy, Arnaude du Puy, Guionne ainsi cités dans le mémoire ».

Les époux des filles sont aussi cités avec la date de leur mariage il est indiqué qu’Antoine a hérité les biens de Lautrec par testament de juin 1394 (original) et qu’il passe un accord avec son frère aîné le 10 juillet 1397 (original).

7 / L’aîné noble Pons du Puy fut institué héritier universel par le Testament du vingt juin 1394 avec substitution entre les enfants et ceux d’Antoine son frère mâle et femelle successivement (original voyez le degré précédent).
Il est cité entre autres preuves dans un acte de notaire public d’Albi (original parchemin signé de la marque dudit Notaire) où Pons accepte que Antoine son jeune frère par acte passé à Albi, le dix juillet 1397, hérite tous les biens du Lautraigeois venant de Guillaume (probablement leur oncle) qu’il avait institué pour héritier universel.

On voit là que le Lautraigeois qui aurait été hérité de Guile avait déjà, suivant la coutume été partagé entre descendants. Guillaume était frère de Pons.
Avec cet héritage le bien Lautraigeois est à nouveau réuni.
Pour la première fois ici on constate que le nom de du Puy est écrit dans un acte Dupuy. Autre preuve une donation reçue par « Pons du Puy » en présence de plusieurs seigneurs de qualité dont « magnifique et puissant seigneur Philippe de Lévis seigneur de la terre… etc. et vicomte de Lautrec et seigneur de Chateauneuf et Montfort, devant Guillaume Audiguire notaire public ordre de Toulouse et du lieu de la Bastide le vingt août 1426. Il est question de donation à Catherine de Calmont l’épouse de Pons (original parchemin signé de la marque du notaire).
Comme pour tous d’autres preuves suivent avec les sources et références délaissements, procurations, testaments…

Mais ici on s’interroge encore. Les Lévis envahisseurs du « midi » sont bien sûr restés. Ils sont aussi dits Monfort et leurs aïeux aussi. S’agit-il de co-seigneurs on ne le dit pas. Philippe de Lévis est dit aussi Vicomte de Lautrec alors que c’est nous qui possédons le château de Lautrec et le Lautraigeois. Mystère pour nous.

Pons du Puy est dit seigneur de Canhac, du Gua, de Soal (notez les deux châteaux où sont retrouvées les armes de la famille) Viviers, Saint-Germain, Lampeault dans un arrêt du parlement de Toulouse du 18 juillet 1551 obtenu par Antoine du Puy, son arrière-petit-fils fils de Guy du Puy son petit-fils (original).

Pons était marié avec Catherine de Caumont (où Calmontes) d’où dix enfants dont l’aîné Raymond fut héritier, et aussi un bâtard qui fut doté de 50 moutons d’or.
Pons fit son testament au château royal de Cordes le 4 8bre 1486, il dit « élire sa sépulture en l’Église Sainte Blaise au lieu dit de la Bastide aux tombeaux de ses prédécesseurs s’il décède au Diocèse d’Albi ou dans l’église paroissiale de Saint Roc au lieu de Vivier en la chapelle Saint Antoine s’il décède au Diocèse de Lavaur et dans l’église paroissiale de tout autre lieu où il terminerait ses jours hors de son diocèse ».
Dans son testament Pons prévoit la cérémonie de ses obsèques, les services, il règle tous les honneurs funèbres, prévoit des aumônes et autres dispositions pieuses.

Il prend soin de se préoccuper du devenir de sa femme et de ses enfants, dispose de ses biens pour chacun.

Pour Pons de nombreuses preuves sont encore apportées, la donation citée plus haut (original signé de la marque du Notaire), la promesse par acte du 8 août 1431 de noble Galard de lui vendre divers biens (original parchemin, signé de nous et marque du sceau de Petra Notaire).
Un acte de délaissement du 28 janvier 1439 (1440 nouveau style) avec de longues explications « acte retenu par frère Pietra prêtre habitant au lieu des Emprunts notaire public par autorité de Monseigneur du chapitre de Toulouse certifié par lui, le 29 novembre 1450 et 2 en vertu des commissions du Juge du six suivant par Jean de Pétra Notaire public de Villelonga. (grosse) parchemin signé du nom et marque de Jean de Pétra».

D’autres preuves encore nous ne les citerons pas toutes pour lui et pour les autres. Son enfant naturel Antoine du Puy nommé dans l’acte Antoine Del Puech, le « Bâtard » a gêné St Allais. Il ne nous gêne pas et cette reconnaissance honore son père.
Pons en plus de Raymond son fils aîné qui va lui succéder : « Noble homme Raymond du Puy, damoiseau (nobilis Vir Raymondis de Podio Domicilles) » a donc dix enfants Gui Del Puech ou Guy du Puy, Antoine du Puy Del Puech, aîné, Antoine du Puy Del Puech le jeune, Jean du Puy Del Puech, Flore du Puy, Bertrand du Puy, Bernarde du Puy, Cécile du Puy Religieuse, Agnès du Puy religieuse et Antoine, le Bâtard.
Pour tous sont donnés des preuves avec dates des actes. Pour Guy Del Puech par exemple on cite, en le nommant Guy du Puy, un arrêt du parlement de Toulouse (grosse du 8 juillet 1551) obtenu par son petit-neveu Antoine du Puy qui avait épousé Antoinette de Lautrec (notez encore cette alliance avec les Lautrec) pour les autres ce sont des arrêts, des testaments, des mariages pour les filles.

8 / Raymond fut institué héritier universel de son père. Il est dit noble Raymond du Puy, Damoiseau (Nobilis Raymondis de Podio) seigneur de Caghnac. Pour lui aussi plusieurs preuves une donation le 8bre 1485 à Guy du Puy son fils de biens, meubles et immeubles présent et avenir en faveur du mariage qu’il avait contracté avec Jeanne d’Arpajon. Il institue Guy son fils héritier universel ce en présence de plusieurs seigneurs nommés dont Hugues de Lautrec Chanoine d’Albi, de Guy du Puy (son oncle) seigneur du Gua. L’acte « est retenu par discret homme messire Bernard de Plenfois Notaire public et royal de Monasterie du Diocèse d’Albi et Grossoyé du mandement de Pierre de Pleusse Notaire royal et public du lieu de Monastère » « Commission du juge ordinaire du lieu le 22 juin 1523 (gr parchemin signé de la main et du nom de Pierre de Pleusse). »
Autre donation et un rappel dans un arrêt du parlement de Toulouse. On voit dans toutes ces preuves combien nos aïeux étaient «paperassiers ».
Raymond a trois enfants : noble Guy du Puy (nobilis Guidonis de Podio) « noble Pierre du Puy, noble Eline (ou Eloy) du Puy mariée».

Arrêtons-nous là avant de poursuivre. C’est ici à partir de Guy fils de Raymond que vont se former les branches cadettes dont viendra Marc-Antoine-Guillaume. Il ne s’agit pas de cadets qui vont faire leur vie ailleurs mais de branches qui demeurent proches de la branche aînée. Pourquoi ?

Parce que nous allons le voir si Paul fils aîné de Guy va représenter la branche aînée, le tronc commun et poursuivre la postérité, son frère Pierre embrasse la R.P.R. Il se libérera de la tutelle de son père. Cette branche continuera jusqu’à Antoine-Louis le dernier fils de Marc-Antoine-Guillaume. Antoine-Louis est mort sans postérité.
La preuve pour Eloy fille de Raymond est la date de son mariage avec noble Arnaud de Cacarco citée lors du testament de Guy son frère le 20 septembre 1594.
Pour Pierre ou Peyre « la substitution avec ses enfants mâles après Guy son frère dans les biens de Guy du Puy leur oncle par testament d’icelui du 13 juillet 1495 (grosse et aussi l’original du testament du 24 septembre 1534, de son père), et autres preuves. »

9 / Guy fils de Raymond va poursuivre la postérité du tronc commun qui arrivera jusqu’à aujourd’hui. Il contracte mariage avec noble Jeanne d’Arpajon en octobre 1485 (grosse) il est dit « noble homme Guy du Puy seigneur de Cagnhac cosg de Caramoux dans un acte du 16 avril 1492 (vieux style) etc. ».
Il est substitué en Noble Antoine du Puy son oncle dans tous les biens par testament d’icelui du 13 juillet 1395 (acte reçu par Barthélémy Roche Notaire public et royal de Monseigneur du chapitre de Toulouse (grossoyé.) en vertu de missions du juge de Villelombe le 17 mars 1517 (acte en parchemin signé du nom et marque de Pierre Roche).
Nota : les. indiquent que les mots sont indéchiffrables dans le document, pour nous.
Il y a aussi d’autres preuves malgré la nécessité de trois seulement, puis deux.

Par exemple Antoine du Puy qui testa en faveur de Guy le 29bre 1509 lui laissant « ses biens déclarant être sourd et accablé d’années sans enfants mâle ni femelle n’espérant jamais en avoir ».

De son mariage avec Jeanne d’Arpajon fille des ducs d’Arpajon Guy a cinq enfants. Nous trouvons dans le mémoire de LNH Chérin, un feuillet divisé en deux parties le mariage avec Jeanne d’Arpajon premier lit puis avec Flore de Varangha deuxième lit (23).
Les enfants de Jeanne sont : « noble Antoine du Puy institué héritier universel avec Paul (du deuxième lit) par le testament de leur père du 23 septembre 1534. Mais on ne sait pas ce qu’est devenu cet Antoine, il ne fait pas souche on le dit sans postérité. Vient ensuite François religieux, puis Gabrielle du Puy mariée avec noble Gabriel Ebbles seigneur de Vanaressa, autre Gabrielle du Puy religieuse, enfin Marguerite du Puy aussi religieuse au même monastère que sa sœur.

Veuf on ne dit pas à quel moment Guy du Puy épouse Flore de Varangha la preuve dit : « noble Guy del Puech senhor de Canha et coseigr de Caramou en albigeois épouse par partie faite au castel de Podio près de Lampeau en 1509 (15 novembre nouveau style) Na noble Flore de Varangha fille de noble Gaihard de Varangha ».
On voit ici ce que nous signalons souvent. L’utilisation en langue vulgaire en l’occurrence « l’Oc. » Guy est « del Puech » au lieu de du Puy et Senhor au lieu de Seigneur, le château est dit « Castel lieu de château ».

Ce sont ces subtilités qui ont dérouté un membre de la commission de l’A.N.F. qui disait au colonel du Puy-Montbrun que notre nom n’avait pas toujours été écrit toujours de la même manière au long des temps ce qui paraissait pour lui être suspect. On a montré dans le site toutes les écritures de notre nom observées par des généalogistes qui n’ont pas la suspicion pour règle première mais la connaissance de l’histoire des familles.

Pour Guy son « histoire » tient vous le verrez plus de trois feuillets. C’est un tuteur de la famille puisque c’est de lui que viendront les branches cadettes plus tard éteintes, la branche aînée demeurant subsistante par Paul descendant de Flore.
La filiation va se poursuivre à partir du deuxième lit. Il est dit dans le document « Paul du Puy qui suit lequel est l’auteur de la branche aînée qui sera seigneur du Colombier, les cadets étant de la Riverolle ». Car il s’agit de la branche aînée, le tronc commun. Paul a un frère cadet Pierre qui formera la branche cadette parallèle, en fait sans se séparer de la branche aînée. Ces cousins seront en parfaite entente.

10 / Paul est donc l’aîné : « noble Paul du Puy institué héritier universel avec Antoine son frère par testament de leur père du 23 septembre 1534, héritier universel de Pierre du Puy son oncle le 19.8.1537 ».
Un Pierre, oncle du deuxième fils de Raymond et frère de Guy le père de Paul et d’Antoine lègue aussi ses biens à Paul ; serait-ce parce que Antoine n’est pas marié, et qu’il n’en a peut-être pas l’intention ?
La branche cadette débute par un « Pierre » frère puîné de Paul. Cette branche comptera 14 feuillets. La filiation se terminera comme nous l’avons dit par :
▪ Noble Auguste Basile « Dupuy » de la Riverolles ; il paraît être dans les ordres,
▪ Noble Antoine du Puy de la Riverolle celui qui sera fait vicomte du Puy-Melgueil par Charles X. Il est fils de Marc-Antoine-Guillaume du Puy-Melgueil Seigneur de la Riverolles :
▪ Jean-Paul-Victor-Auguste « Dupuy » dont on ne sait rien,
▪ Demoiselle Victoire du Puy,
▪ Rose Petronille Huguette Elizabeth du Puy. 

Volontairement nous avons reporté la manière d’écrire le nom « du Puy » là où elle est erronée ; elle est correcte pour les deux dernières filles et pourtant le document est du même scribe ou du même clerc.

Observation parmi d’autres sur les noms utilisés : du Puy, del Puech, Delpuech.

Dans le mémoire, notre filiation, la branche aînée est portée avec un grand A. Numéro de feuillet 18 dans la photocopie.
La filiation reprend donc à Paul fils de Guy et de Flore qui dans le mémoire est dit « noble Paul du Puy ». On peut lire dans un document : « Paul del Puech fils légitime et naturel et héritier universel de feu noble Guy del Puech sg de Cagnhac et cosg de Caramou reçut l’abandon qui lui fit par acte passé au château de Ledon diocèse d’Alby sénéchaussée de Toulouse devant Durant Ciron notaire royal public du lieu de Caramou en Albigeois le 19 juin 1539-1540 (nouveau style) noble Demoiselle Antoinette Delpuech sa sœur femme de noble Jehan d’Arpajon sg du dit château de Ledon etc. ». Dans l’autre document il est dit Paul du Puy au lieu de del Puech.
Antoinette est désignée comme étant la première fille de Guy et de Flore : « Antoinette du Puy marié avec noble Jehan d’Arpajon.

Et l’on voit ici que de « Antoinette du Puy », elle devient dans cet écrit Antoinette del Puech. Il n’en est pas de même dans l’autre document où elle reste « du Puy ».

Or c’est Durant Ciron qui est le Notaire du premier acte comme il est le Notaire du deuxième acte. La manière d’écrire le nom n’est pas son problème.

Plus bas, son nom Paul est Pol du Puy à l’occasion de son mariage avec Dlle Catherine de St Maurice fille de noble Pierre de St Maurice sg de Condols, la Coste, la Roques, la chapelle Chapuis du Diocèse d’Albi.

Dans d’autres preuves il est encore dit Paul del Puech ou Dupuy ou du Puy (de janvier 1598 parchemin original et 13 mai 1563) ou (grosse papier 1550 nouveau style) où il assiste avec son frère et témoigne au mariage d’une sœur du premier lit.

D’autres preuves encore, on ne peut les citer toutes, et son testament « par acte passé dans une chambre de sa maison dite de la Boale au lieu de Canhac Albigeois sénéchaussée de Toulouse et retenu par Juste Notaire le 18 février 1565 en présence de noble Bernard de Casteljous sg et baron de Tremach et Anthoine du Bar sg baron du Bar et autres témoins par lequel il demande d’être inhumé dans l’Église paroissiale de St Dalmasy de Canhac au tombeau de ses prédécesseurs. Il règle ses funérailles et les services et prières à dire ensuite pour le repos de son âme. Il fait des legs particuliers à Sébastien, Ramone, Jehanne, nones, du monastère des religieuses de Nonenque. Et Anne ses fils et filles, laisse à Dlle Catherine de St Maurice sa femme le gouvernement et l’administration tant de sa… que des biens de son héritier jusqu’à ce que celui-ci soit parvenu à l’âge de 25 ans… ( original papier signé de cinq des témoins et du Notaire). Nous abrégeons. Il y a encore dix lignes de recommandation. Certains mots sont pour nous illisibles. Nous avons donné la grande partie du texte pour montrer la fidélité des preuves reçues par LNH Chérin. Il en est ainsi pour tous.

Paul du Puy a cinq enfants de Catherine de St Maurice, François l’aîné, institué héritier universel par testament du 18 juin 1565 (original) Sébastien substitué à François son frère.

11 / « Noble Sébastien du Puy » (dit Dupuy dans un acte de preuve et du Puy dans d’autres). Uni à son frère et à dlle Blanche de Chaylar du Colombier sa femme donne quittance de la dot de sa femme à son beau-père le 6 juin 1690 (original papier).
« Sébastien du Puy, Ramon, Jehan et Aime du Puy ses frères et sœurs obtiennent un Arrêt du Parlement de Toulouse le 13 décembre 1600 » au sujet d’une somme de deux mille cinq cents livres dot de Marie de Narbonne leur aïeule maternelle (original papier signé du Notaire).
Durant les dernières preuves fournies Sébastien sera nommé du Puy ou del Puech, ou Delpuech.

Pour tous comme pour les autres ses prédécesseurs des preuves nombreuses sont relevées et citées le dossier étant vraiment bien étoffé. C’est le troisième fils dans le tableau, Antoine, qui va continuer la postérité.

À partir de maintenant ils sont souvent del Puech dans le document ou Delpuech ou de Podio rarement, ou du Puy, quelquefois Dupuy avec les seigneuries qui suivent. Dans le deuxième document en revanche c’est toujours du Puy.
Pour Antoine, six preuves. Subrogation avec ses frères le 1er août 1632 (original papier signé du notaire).
« Noble Antoine del Puech, du Puy est marié avec Dlle Maurice de Marlhiaves fille de noble de Marlhiaves Capitaine de cavalerie ».

Le nom de celui qui continuera la filiation est écrit en caractère d’écriture ronde comme tous ceux qui suivent cette filiation. Notez qu’un des frères François est dit tout d’abord héritier universel et Sébastien sera « substitué » à François son frère aîné qui n’a pas de descendance.
Sébastien a un autre frère puîné Ramon du Puy qui a un héritage de son père (voyez ci-dessus) par donation du 18 février 1515 (original) et qui obtient un Arrêt le 13 décembre 1600 (original) ; une soeur Jehane du Puy Religieuse ayant aussi hérité dans le testament et nommée dans le même arrêt ; enfin Anne fille nommée dans le testament de son père qui épouse noble Guyon de la Gabaresse sg de Souche le 22 8 1584 (grosse).

Sébastien épouse Dlle Blanche fille de noble Antoine du Chaylard seigneur du Colombier (quittance de sa dot le 6 juin 1692 original papier).
Suivent plusieurs preuves dont ce fameux Arrêt sur parchemin du 21 juin 1614 résultat d’un procès contre la malheureuse Anne « du Puy » et son fils Raymond d’Hebrail seigneur de Tonnelle (original parchemin).

Sébastien fait son testament où il est dit sg de Caignac (il s’agit de Cagnac où se trouve le château aujourd’hui démoli et l’on voit que chaque fois le nom de Cagnac est orthographié différemment). Ce testament est un « acte » passé à Toulouse devant Jean Pascal Notaire de cette ville le dimanche 19 août 1618 par lequel il veut être inhumé en l’église métropolitaine de Saint Étienne s’il meurt à Toulouse et dans l’église de Saint Almasy au tombeau de ses prédécesseurs s’il meurt à Caignac laissant ses honneurs funérailles à la discrétion de Dlle Blanche du Chaila sa femme ».

Ici on observe que Chaila est écrit ainsi et non de Chaylard, et Saint Almasy au lieu de Saint Dalmasy). (24)
Sébastien lègue par droit d’investiture particulièrement… à noble « Frère
Guy Delpuech Chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem son fils s’il persiste dans l’intention de faire ses vœux une pension annuelle de cent livres jusqu’à ce qu’il soit pourvu par le Grand Maître de l’Ordre et une somme de soixante livres lorsqu’il aura été ».
Ses autres enfants suivent. Il fait aussi des dons à ses enfants. On remarque encore qu’ici on écrit Chaylea et Cagnhac pour Chaylar et Caignac dans son testament. Toujours ce peu d’attention pour l’orthographe des noms.
Sébastien a sept enfants à sa mort. Celui qui va suivre est Anthoine, mineur de vingt-cinq ans lors du testament de son père du 19 août 1618.
Il est dit qu’il est substitué à son frère (noble Jean Delpuech) qui était pourtant désigné comme héritier universel. Dans l’Arrêt contre sa sœur Anne il est dit que les biens places tours et maisons de Caignac dépendances d’Icelle et de la justice du dit lieu viennent de feu Pons Delpuech du Puy (arrêt original signé par la Cour, du Puy Béral).
On signale encore une fois qu’il obtient un arrêt avec son frère et sa sœur du parlement de Toulouse le 13 décembre 1600 qu’il leur adjuge contre Jean de St Maurice les intérêts depuis le 16 9bre 1593, deux mille cinq cent livres de feu Marie de Narbonne leur aïeule maternelle (original parchemin signé Mesoyens).
En plus de cet enfant Sébastien a un bâtard, Pol. Celui qui suit est Antoine.

12 / Antoine, mineur de vingt-cinq ans lors du testament de son père substitué à son frère noble Jean du Puy marié avec Anne de Soubiran fille de Noble de Soubiran Sg d’Arifat avant le premier août 1632. Postérité ignorée. Antoine est rappelé dans le jugement de maintenance de noblesse obtenu par Louis son fils et autre ses neveux le 26 9bre 1668 (original parchemin signé Bazin de Bezon). Il est sg de la Bastide-Cagnhac.
Autre preuve le 28 8 1671 et 25 septembre 1684 au sujet de donation.
Il eut comme fils Louis du Puy sg de la Bastide, del Puech Lanton et de la Goussonie, Olivier du Puy qui suivra, François du Puy sg de la Chapelle dont on ignore le sort.

13 / Nous arrivons au treizième de la filiation certaine. Ce sera Olivier fils légitime et héritier d’Antoine : « Olivier du Puy écuyer sg de Souleihac, la Bastide Cagnhac, Montfort, et Levis en Albigeois ».
Il est baptisé le vingt-deux juillet 1658 en l’Église Paroissiale de St Salvi d’Albi (ex d’église légalisé).
« le 28 fibre 1671 il est donataire de sa mère d’une somme de mille livres pour ses droits de légitimité paternelle (voyez au degré précédent où il est substitué à son frère Jean étant mineur de vingt-cinq ans lors du testament de son père du 19 août 1618 (grosse) ». Par le testament de sa mère il est légataire d’une somme de cent cinquante livres le 25 septembre 1680 (grosse).
Dans d’autres preuves il est « noble Olivier Delpuech, Dupuy, sg de Souleihac, la Bastide Cagneahc, Montfort et Levis en Albigeois Officier du Régiment de Garde de Sa Majesté habitant la ville de Paris. Il est Chevalier de l’Ordre Royal et militaire de st Louis (exploit de Jean Hebrard Archer et Garde de la Maréchaussée de Haut Languedoc du 13 octobre 1684… (original papier signé) ».

Olivier est notre mousquetaire ! il restera à Paris dans l’acte cité ci-dessus il déclare qu’il ne peut vaquer à ses affaires étant depuis vingt ans à Paris. Il est marié avec Marie-Magdeleine de Meaux. Il reçoit le 12 février 1691 un brevet du Roi signé Louis et plus bas le Tellier (original parchemin) pour être fait premier sergent du même régiment.
Il déclare souhaiter être inhumé en la paroisse de St Médard, ce qui a été fait. Sous le titre de « sg Olivier del Puch sg de la Bastide de Cagnahc Montfort et Levis en Albigeois il obtient un certificat de d’Hozier le 5 août 1701 que nous avons présenté dans le site mais que l’on peut rappeler, il s’agit de l’entrée de sa fille aux demoiselles de Saint-Cyr.
Ce certificat est rappelé in extenso par LNH Chérin.
« (Il est) d’une des plus nobles et des plus anciennes races de la Province du Languedoc, que cette terre de la Bastide qui vient originairement des maisons de Montfort et de Levis appartenait à Guy du Puy l’un de ses prédécesseurs avant l’an 1350, que la preuve faite devant Mr de Bezon intendant du Languedoc l’an 1658 est celle que je (le sg d’Hozier) vient de faire pour Cécile-Claire del Puech du Puy de Cagneahc fille du sg de la Bastide sergent-major du régiment des gardes françaises et nommée par le Roi pour être reçue dans la communauté des filles Dlle que Sa Majesté fait élever dans la maison de St Louis fondée à St Cyr remonte par ses titres originaux et authentiques jusqu’à Guy du Puy dont les ancêtres s’étaient signalés dans la guerre des albigeois et que outre les alliances que ceux de ce nom ont fait toujours avec les races les plus considérables de leur canton ils ont encore celle de Lautrec, cadet des comtes de Toulouse, celle de Durfort, de Lescure et deux fois celle de la Maison d’Arpajon (signé d’Hozier original papier) ».

Olivier a deux enfants Gabriel dont on va parler et Cécile-Claire, celle qui fut élevée aux Dlle de St Cyr suivant le certificat de d’Hozier du 5 août 1701.
Il assiste au contrat de mariage de son fils Gabriel : « Olivier du Puy escuyer sg de la bastide de Cagneac officier au régiment des Gardes Françaises, Chevalier de St Louis et Marie-Magdeleine de Meaux son épouse demeurant à Paris rue Carpeau faubourg St Maurice paroisse de st Médard représenté par Messire Victor du Puy de Lissac prieur et prébendier de Ste Cécile d’Albi leur cousin germain fondé sur leur procuration spéciale du 2 xbre 1720 assistaient au contrat de mariage de Gabriel leur fils aîné le 16 juin 1721 (grosse) ».

Le sg Olivier Delpuech du Puy de la Bastide de Cagnac premier sergent d’ordre du régiment des gardes françaises du roy chevalier de l’ordre militaire de St Louis époux de Marie-Magdeleine de Meaux décède le 5 9bre 1722 âgé d’environ quatre-vingt-cinq ans. Il fut inhumé le lendemain en la paroisse de St Médard de Paris en présence de Gabriel son fils, d’Olivier Bariel son petit-fils et autres assistants (extrait d’église légalisée).

Nous avons cherché vainement où se trouvait à Paris cette rue Carpeau dans le faubourg de St Médard. En revanche dans l’église de St Médard il y a bien des caveaux puisqu’il y a des pierres tombales mais les noms sont presque effacés.

14 / Avec Gabriel du Puy escuyer nous arrivons à une époque que nous dirions « moderne ». Gabriel est nommé Delpuech du Puy « escuyer sg de la Bastide de Cagnhac et Seignort du Colombier en Albigeois. ». Lieutenant au
régiment du Bourbonnais infanterie, reçu Chevalier de l’Ordre Royal militaire et Hospitalier de Notre Dame du Mont Carmel et de st Lazare de Jerusalem par lettre de Philippe de Courallon, Chevalier, cosg de Dangeau, Grand Maître Général tant spirituel que temporel du dit Ordre, du 17 xb 1718.
Signé : Philippe de Courallon de Dangeau ; sur reply, par Monseigneur Pidon de St Metz ; avec la prestation de serment du dit jour du 17 xbre 1718 signé Pidon de St Metz.
À côté : visa, Bole, et scellé du Grand sceau de cire rouge sur lacs de soie rouge et verte (original parchemin).
Nous pouvons regretter que toutes ces archives aient été dispersées. Ce parchemin n’aurait aucune valeur vénale. Mais ce serait un précieux document de famille.

Gabriel devient Capitaine en second au régiment de Bourbonnais. Il épouse par contrat passé au château du Colombier Diocèse d’Albi Sénéchaussée de Carcassonne devant Jean Royer notaire royal de St Ivan et Juridiction habitant au lieu de Marjol le 16 juin 1721, damoiselle Isabelle alias Elizabeth del Puech du Puy de la Gousonnie fille de Noble Pierre du Puy sg du Colombier et de la Goussonnie et de demoiselle du Piton-Despine ayant obtenu en cours de Rome dispense de parenté au troisième et quatrième degré (grosse signée du dit notaire). Il est dit le Vcte du Colombier (Louis La Roque 1866).

« Le sg Gabriel « Delpèche » (que dirait Monsieur Jacques de Saulieu devant ce nom de Delpèche), sg de la Bastide de Cagnac, escuyer de Saint Lazare assiste au convoi de son père le 6 9bre 1722 (extrait d’église légalisée) ».

Il a comme enfants « Victor Olivier alias Olivier Victor du Puy qui suit, Alexandre Joachim du Puy dit de la Bastide, sg de Chayla, aussi Chevalier de St Louis, Marie-Elizabeth du Puy mariée avec Louis J. P. J. de Montcalm, Marie-Rose du Puy, Marie-Françoise, Gabrielle-Hélène, Gabrielle-Elizabeth du Puy ». Pour tous des preuves d’actes, textes et dates sont fournis.

« Messire Gabriel Delpuech du Puy de la Bastide sg du Colombier Paroisse de Fabas en Albigeois assiste aux pactes de mariage d’Olivier-Victor son fils du 19 février 1745 dans lesquels sont rappelés feu Dame Elizabeth du Puy de la Gouzonie son épouse (grosse).
Autre preuve, compromis entre ses frères et sœurs le 2 avril 1756 (grosse du Notaire) procuration du 22 juillet 1786 (grosse du Notaire) ».

15 / Son fils Victor-Olivier (alias Olivier-Victor) du Puy va lui succéder. Victor-Olivier du Puy del Puech sg de la Bastide de la Gouzonie et du Colombier garde du corps du Roi compagnie de Charros brigade de Fougère est dit « le Chevalier de Raymond ». Il reçoit à la bataille d’Etlinghen en 1743 un coup de sabre à la tête qui le met hors d’état de continuer son service, suivant deux certificats l’un du médecin de l’infirmerie du roi du 3 8bre 1743 signé Fenac et l’autre d’un de ses camarades du 24 xbre 1745 signé Doat ancien garde du roi chevalier de St Louis (originaux papier).
Il est dit co-seigneur de Montbrun (24).
Victor-Olivier et Isabeau sont nommés dans l’extrait Baptistère d’Alexandre-Victor leur fils le 14 juin 1748 (extrait d’église légalisée) qui continue la postérité.
Victor-Olivier est cité dans d’autres preuves, transactions de son épouse le 14 juin 1757, autre acte « constituant » Procureur devant Jean-Baptiste Camoures Notaire Royal de Castre, noble Alexandre Dupuy Officier de Carabinier habitant dudit Villefranche a l’effet de recouvrer toutes les sommes qui lui étaient dues par noble Charles Delpuech de la Bastide du Colombier habitant en son domaine de Guible (grosse papier signé du Notaire).

Victor-Olivier assiste au mariage de son fils Alexandre-Victor le 4 xbre 1777 dans lequel est rappelé feu dame Marie-Elizabeth Darzac son épouse (grosse).

16 / Avec Alexandre-Victor nous allons atteindre les époques dramatiques où un monde va s’écrouler. Il est né au Colombier, demeure familiale depuis 233 ans, en 1748 ; il mourra en 1808.
Il est baptisé le 14 juin 1748 dans l’Église de St Barthélemy de Fabas, une petite église d’un très petit village, Fabas, de la commune d’Ambialet.
Nous avons retrouvé le tombeau du fils d’Alexandre-Victor, Déodat et de sa femme Rose Galtier de la Vabre, belle-fille d’Alexandre-Victor. Les tombes sont contre les murs de l’église couvertes de ronces, les inscriptions presque effacées il y a soixante ans déjà. Le Colombier est tout proche de là. C’était la dernière possession après « les grands domaines d’Albigeois et du Toulousain » !
C’est le chant du cygne. Alexandre-Victor est Officier de Cavalerie au régiment de carabinier. Il est dit soit Alexandre-Victor du Puy soit Victor-Alexandre de Podis.
Alexandre-Victor du Puy de la Gousonnie alias de la Bastide dit le Chevalier de Raymond sg du colombier maréchal des logis puis sous-lieutenant au régiment des carabiniers de Monsieur.
« Il fait faire conjointement avec Marc-Antoine-Guillaume du Puy chevalier sg de la Bousquetie et Mre Jean-Pierre du Puy chevalier sg du Tours ses cousins vérification d’un ancien écusson des armes de leur famille par PV du 7 avril 1785 ».
Il a reçu un ordre du roi le 1er juin 1775 pour se rendre au régiment de carabinier de Monsieur pour y être employé et prendre rang parmi les sous-lieutenants de ce régiment (signé Louis) (original papier).

Il reste peu de jours avant le cataclysme. D’autres preuves sont citées. Alexandre-Victor reçoit la procuration de Noble Charles-Joseph du Puy de la Bastide Chevalier de l’Ordre militaire de St Louis habitant en sa maison de campagne de Guicellea au sujet d’Alexandre du Puy de Cheila Chevalier de l’Ordre militaire de St Louis habitant au château de la Gouzonie le 22 juillet 1786 devant Jean-Baptiste Ramoures Notaire Royal et apostolique du même lieu de Villefranche (grosse signée dudit Notaire).
Il s’agit encore d’un litige avec Messire Galtier de la Vabre.

17 / Déodat est le fils aîné d’Alexandre-Victor et celui qui va suivre. C’est la fin de l’ancien régime et de la généalogie de LNH Chérin, les deux documents dont nous avons parlé s’arrêtent là. Déodat est né en 1781 lorsque Marc Antoine-Guillaume son cousin de la branche cadette représentant la famille a été reçu aux Honneurs de la Cour. L’acte de naissance de Déodat (Ange Jean Antoine Victor Déodat) était pour la branche aînée la dernière pièce de la filiation. Il y avait aussi les actes de naissance des derniers des deux branches cadettes dont celle de Marc-Antoine. Le dernier de la branche aînée a plusieurs prénoms souvent dans des ordres différents. Nous savons que dans nos familles et dans ces temps c’est le prénom qui est devant le nom qui compte. Déodat est baptisé en l’Église de St Barthélémy de Fabas, annexe de la paroisse de Villefranche d’Albigeois. L’extrait est délivré par le vicaire Régent de la dite paroisse de Villefranche le 19 xbre 1785. Signé. Annengaud et dûment légalisé (original papier).
Ici se termine le document pour les Honneurs de la Cour.