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Vicomte de Marsay

Vicomte de Marsay, De l’âge des privilèges au temps des vanités, Essai sur l’origine et la valeur des prétentions nobiliaires, Éditions Contrepoint, Paris, 1977.
Ouvrage couronné par l’Académie Française.

Cette réédition permet de profiter d’une étude essentielle qui fait date dans l’histoire de la noblesse. 

L’auteur est proche de Chaix d’Est-Ange, un des généalogistes les plus reconnus selon sa dédicace « À la mémoire de mon ami Gustave Chaix d’Est-Ange le plus documenté et le plus consciencieux de tous les généalogistes, je dédie ce livre qui lui doit beaucoup ».

On retient de la préface qu’après « avoir donné un large fond à son tableau en montrant l’idée de noblesse universellement implantée dans la conscience humaine et aussi vielle que l’idée de la société elle-même, l’auteur constate qu’elle repose avant tout sur la notion de liberté : non point, bien entendu, cette espèce de divagation anarchique qui sévissait parmi les peuplades encore inorganisées et qui reparaît si facilement aux époques de trouble, mais cette assise donnée au développement de la dignité personnelle et sur laquelle une civilisation, telle que la nôtre, a pu se bâtir ».

Son ouvrage est précieux par l’étude des qualifications nobles sous l’ancien régime et des critériums en matière de noblesse chevaleresque.
Nous nous y sommes reportés pour les familles du Puy du Dauphiné et de l’Albigeois.

L’auteur appelle chevaleresques de façon certaine les familles qui, en très petit nombre, peuvent produire des filiations sans lacunes à des personnages de même nom ayant vécu au XIIIe siècle. C’est bien le cas de deux familles du Puy.

Il souligne qu’une grande maison noble peut n’être pas chevaleresque tandis que beaucoup de familles chevaleresques ne sont pas de grandes maisons. Ceci s’applique bien aux familles du Puy dont nous parlons.

Il ajoute que l’on peut également poser en principe qu’une famille féodale a laissé de traces de son existence seigneuriale sur les terres d’où elle tire son origine. C’est aussi le cas des deux familles du Puy. On voit même pour l’une comment ses terres ont été rétrécies par l’Église catholique au motif qu’elle a embrassé la religion aujourd’hui dite cathare.

On retient encore dans ce site qu’avec ses terres associées, l’appellation féodale est plus parlante que l’appellation chevaleresque. Aussi l’a-t-on retenue.

Enfin le vicomte de Marsay consacre un très important chapitre aux Honneurs de la Cour. Ils ont été recherchés par un membre de chacune des familles du Puy, ce qui permet aujourd’hui de lire à la Bibliothèque Nationale les généalogies issues des actes présentées par eux au généalogiste du Roi.

Le vicomte de Marsay rend compte non seulement de leurs admissions mais aussi des remarques du Roi sur les dossiers présentés à lui par Louis-Nicolas-Hyacinthe Chérin.

Pour ce qui concerne la famille du Puy de l’Albigeois, celle du colonel du Puy-Montbtun, il apporte une information unique et capitale. Son admission a d’abord été refusée par le Roi puis ultérieurement admise.
L’auteur ne nous dit pas pourquoi. Nous formulons dans ce site l’hypothèse de la confession un moment protestante d’une branche de la famille.