annexe 1D

La noblesse féodale
à ne pas confondre avec la noblesse d’extraction

Le vicomte de Marsay consacre1 à l’époque féodale un chapitre de 17 pages, le chapitre XI, (page 73 et suiv) qui traite « Des critériums en matière de noblesse chevaleresque ». 

Ce chapitre XI commence par

« … il est par contre très difficile de distinguer celles [les familles d’ancienne noblesse NDLR] qui ont indiscutablement leur origine dans les temps féodaux – ou chevaleresques – de celles qui font partie de ce qu’on appelait autrefois « la noblesse d’extraction »… une noblesse qui est « proprement l’ancienne noblesse dont les origines féodales ne se manifestent pas avec une évidence absolue ».
La différence d’ancienneté entre les familles dites féodales ou chevaleresques et celles dites de noblesse d’extraction est historiquement d’importance.

On retient aussi du chapitre XI

(mais le lecteur pourra se faire sa propre idée)

« … l’immense majorité de familles chevaleresques… revendiquent comme leur appartenant des personnages du même nom ayant vécu au XIIIe siècle. Pour le très petit nombre d’entre elles qui peuvent produire des filiations sans lacunes les rattachant à ces personnages, la cause est d’avance entendue. »

=> Il s’agit pour nous de personnages de nom du Puy (Podio, Dupuy, Pui, del Puech, Depuech…) et des familles du Puy (-Montbrun) et du Puy (-Rochefort) de la région du Dauphiné, del Puech (olim Podio) [devenue du Puy- Montbrun] et du Puy (-Melgueil) pour l’Albigeois.

Elles ont toutes produit leurs preuves devant le même généalogiste du Roi, Louis-Nicolas-Hyacinthe Chérin.

Celui-ci confirme leur filiation ininterrompue de puis le premier du nom (fin du XIIe siècle pour l’Albigeois, milieu du XIIIe siècle pour le Dauphiné) jusqu’à 1788/89.

On retient encore

« Pour qu’une famille puisse se réclamer d’origine chevaleresques deux conditions principales sont absolument nécessaires.
La première est que dans tous ses actes2 les personnes qui en ont été l’objet aient été toujours désignés sous de qualificatifs nobles…
La seconde est que la série des actes en question, les traces que l’existence de ces familles a laissées (…) remontent au moins jusqu’à le fin du XIIIe siècle, puisque nous savons que la date de 1270 (…) est en pareille matière la date critique. »

 

Conclusion

Le lecteur peut voir dans le dossier3 3342 (du Puy, Dauphiné) et le dossier4 3341 (du Puy, Albigeois) du fonds Chérin 165 à la bibliothèque Nationale de par l’ancienneté des preuves fournies (XIIIe siècle pour le Dauphiné, XIIe siècle pour l’Albigeois) permet d’écrire que ces familles ont toutes une origine féodale. En préférant ce mot à celui de chevaleresque ou de noblesse d’extraction qui, pour d’autres auteurs, caractérise une noblesse plus récente.

notes

  1. 1 | Vicomte de Marsay, De l’âge des privilèges au temps des vanités, Éditions Contrepoint, Paris, 1977.
  2. 2 | À titre d’exemple voir le document synthétisant les preuves fournies par la famille du colonel du Puy-Montbrun dans un document de 35 pages mentionnant tous les actes (naissance, mariage, leg, testament et autres) en vue d’une certification de sa noblesse féodale (admission aux Honneurs de la Cour, voir plus loin).
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100810923/f69.image.r=Ch%C3%A9rin%20165
  3. 3 | Voir  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100810923/f120.image.r=Chérin%20165
  4. 4 | Voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100810923/f68.image.r=Chérin%20165