L’ouvrage très récent (2016) déjà cité que Gilbert Picron lui a consacré sous le nom de Charles du Puy-Montbrun le montre sans détours.
Il présente la liste des communes qu’il a « visitées » [Voir Annexe 15B], en Belgique, en Italie et en France bien classées par ordre des départements, depuis l’Aisne jusqu’à la Vienne !
« Visitées ? », voilà une belle ellipse que Gilbert Picron met lui même entre guillemets. Il rappelle les griefs du Roi envers Dupuy, seigneur de Montbrun :
Nous citons (op.cit. page 52) :
◊ sa haine qui le portait à ne jamais écouter les propositions de paix,
◊ le ravage de tant d’églises,
◊ ses excès envers les catholiques après une victoire.
Parler d’excès envers les catholiques après une victoire – ils pourraient se trouver prisonniers mais ils vont mourir, hommes, femmes, enfants dans des conditions effroyables, parler d’excès donc à une époque où les traitements sans merci étaient déjà les plus courants ne peut que laisser coi sur les monstruosités dont ce Charles a dû être l’auteur.
Gille Picron évoque même « les traits de cruauté susceptibles de souiller sa mémoire » et sa négligence de « la discipline et le fait qu’il avait permis les exactions de ses
soldats » (op.cit page 53).
On voit mal l’intérêt d’une famille catholique d’ajouter un Montbrun à son nom pour rappeler celui d’un tel assassin.
En revanche, ajouter Melgueil à son nom du Puy, après l’extinction de la branche cadette en reprenant ainsi son propre nom eût été de beaucoup plus naturel, légitime et préférable.
Ainsi cette famille aurait-elle mieux fait de garder del Puech ou Delpuech (pourquoi franciser son nom quand il est formulé en occitan depuis sept siècles ? – mais cela était devenu la règle) en ajoutant Melgueil à son nom.
Pourquoi donc diable ajouter Montbrun !?
On ne voit qu’une réponse. Il ne faut penser à rien d’autre que le devoir de faire ce qui a été demandé devant notaire.
Ce ne sera d’ailleurs pour cette branche aînée qu’un changement de nom de plus, comme on va le voir.