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François Bluche

François Bluche, Les Honneurs de la Cour, L’intermédiaire des chercheurs et des curieux, Éditions Patrice du Puy, Paris, 2000.  

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Monsieur François Bluche a été l’un des trois historiens et généalogistes à s’intéresser de près aux Honneurs de la Cour. Son ouvrage est particulièrement complet.

Il détaille ce qu’est l’admission aux Honneurs réservée par le règlement aux familles de très ancienne noblesse, définit le rôle des généalogistes du Roi en étudiant le comportement de chacun et indique ce que le Roi a fait des appréciations portées par eux sur la noblesse exigée des requérants. En ne les suivant pas parfois, d’où des dispenses et des faveurs.

Il a surtout passé en revue les dossiers conservés à la Bibliothèque Nationale et dans d’autres fonds relatifs aux 942 familles admises aux honneurs de la Cour entre 1715 et 1790.
Il montre que 462 familles seulement ont été capables de présenter une filiation prouvée antérieure à l’année 1400, de noblesse sans principe c’est-à-dire sans avoir jamais été anoblies.

L’année 1400 a été choisie pour plusieurs raisons que commente le vicomte de Marsay. Pour ce qui nous concerne on doit aussitôt retenir que l’admission aux Honneurs a aussi été utilisée dans une fonction qui n’était pas prévue.

Compte tenu de la qualité et de la sévérité des jugements des généalogistes du Roi auxquels le requérant apportait pour preuve de filiation ancienne les actes archivés de sa famille, une admission valait reconnaissance d’ancienne noblesse à une époque où ne sévissaient pas encore les généalogistes du XIXe siècle dont d’ailleurs, pour bon nombre, l’assurance de la preuve reste à considérer avec la plus extrême précaution.

Aussi, nous dit François Bluche, « la plus grande partie des gentilshommes susceptibles du privilège d’approcher Sa Majesté au rendez-vous de chasse… ne se préoccupent que de faire à la Cour trois petits tours, et puis s’en vont en leur province montrer la qualité de leur noblesse ».

C’est-ce qu’on fait en 1788 Jacques du Puy pour sa famille, les du Puy du Dauphiné et en 1789 Marc-Antoine-Guillaume du Puy pour sa famille, les du Puy de l’Albigeois, celle du colonel du Puy-Montbrun.

C’est ce qui permet de disposer de la filiation de ces deux familles par internet. (Bibliothèque Nationale et Gallica, dossiers 3341 (Albigeois) et 3342 (Dauphiné) dans https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100810923.r=Ch%C3%A9rin%20165?rk=64378;0.