Wikipédia, on l’a dit, affiche une position de principe: ceux qui ne savent pas sont capables d’élaborer une encyclopédie d’un intérêt supérieur à celle qui serait éditée par ceux qui savent.
Il est seulement demandé de s’appuyer sur des sources publiées. Et d’utiliser un pseudonyme. Les sachants ne doivent pas s’imposer par leur nom.
La remarque est que tout cela a des limites. L’article qui induisait le lecteur en erreur sur le carte de Mercator est là pour le démontrer.
Il a d’évidence été écrit par des non-sachants qui, sans expérience du dossier, se sont appuyés sur des articles issus notamment de la marine Marchande qui étaient faux. Auraient-ils lu le dernier Cours des Glénans, faux aussi, qu’il en aurait été de même.
Ils n’ont pris aucunement en compte les publications qui auraient pu montrer qu’il était urgent de réfléchir avant d’écrire et dire le faux aux lecteurs. D’ailleurs, l’auraient-ils fait qu’il n’auraient pas été capables de démêler le vrai du faux.
Or les publications qui disent vrai sur la carte de Mercator sont nombreuses.
Nous avons cité le Traité Vagnon de Navigation.
Nous voulons signaler ici à l’attention du lecteur le Math-Jeunes n°115, 2006 de la Société Belge des Professeurs de Mathématique d’expression française, particulièrement intéressant par son aspect historique.
Nous remercions Monsieur Hugues Masy qui y publie un « Mercator, les marins et les mathématiciens » pour la correspondance qu’il a bien voulu avoir avec le rédacteur de ce site.
Nous retenons de lui que parler de projection sur un cylindre c’est, selon, ses propres termes, « faire injure à Mercator en minimisant radicalement l’intelligence créatrice qu’il a effectivement développée en concevant sa carte nautique et qui a irrigué la naissance de l’analyse mathématique ».
N’hésitons pas à le répéter: le cylindre n’a rien à voir, n’a aucune place dans la projection – au sens mathématique – de Mercator !