Chapitre 25

Travaux du colonel du Puy-Montbrun
Notes & Réflexions

 

 

N D L R 

Dans la présentation de ces travaux le rédacteur de ce site intervient dans un texte coloré en bleu

 

1. RAYMOND du PUY 

 

 

Raymond du Puy est certainement le personnage le plus illustre de ceux qui ont porté le nom et les armes des familles du Puy.

 

Il est le second grand prieur de l’ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, devenu l’Ordre de Malte. Après Gérard, premier prieur, il a fait évoluer le titre initial de « prieur » en celui de « grand maître » en élaborant les règles de l’ordre et en donnant au Grand-Maïtre son pouvoir militaire et  religieux .

 

Un article aisément accessible au lecteur qui le concerne est celui de Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_du_Puy

 

Wikipédia encore

 

Comme il en est des articles de Wikipédia qui se veulent apparemment consensuels, un des auteurs – le pseudonyme Ivy – s’est vu retirer un information qui lui tenait à coeur mais déplaisait à la majorité. 

 

Un historien du [[Rouergue]], [[Hippolyte de Barrau]], cite les propos de [[Dom Vayssette]] qui identifie Raymond du Puy à un certain Pierre-Raymond Dupuy qui vivait en 1110 et était possessionné dans le [[Toulouse|toulousain]]<ref name= »HB »/>. Ce dernier avait épousé Adèle, soeur du comte de Melgueil et de Substantion, et cousine du [[Liste des comtes de Toulouse|comte de Toulouse]]. Dom Vayssete en déduit ainsi que Raymond du Puy était d’une noblesse très distinguée<ref name= »HB »/>.

 

On peut observer cette suppression en comparant les versions 

  • du 11 février 2018 à 22h37 où Iyy fait savoir qu’il ne voit pas pourquoi le informations qu’il donne « n’auraient pas le droit d’être dans cet article » 
  • et celle du 19 février 2018 à 15h16 où finalement le pseudonyme Alaspada « conformément au consensus obtenu en page de discussion de l’article » supprime le paragraphe appelé Origine » et, ce faisant, l’information d’Iyy.

 

Nous rappelons cet épisode pour regretter la disparition d’une information généalogique qui se révèle très utile. 

Dans cette information le pseudonyme Ivy se réfère à Hyppolite de Barrau qui s’appuie sur Dom Vaissète. Or on dispose directement et aisément aujourd’hui des écrits de Dom Vaissète, un auteur reconnu comme une source très sûre, grâce à l’Internet. 

 

Il apparaît qu’Hyppolite de Barreau a tort de lui faire dire que l’on doit confondre Pierre-Raymond du Puy et Raymond du Puy. Ce n’est pas ce ressort de ses écrits. Avec lesquels on peut montrer que le Grand-Maître serait différent mais de la même famille que Pierre-Raymond du Puy, époux d’ Adèle de Melgueil qui est l’un des aïeux probables du colonel du Puy-Montbrun.

 

L’objet de ce qui suit est de présenter au lecteur qui s’y intéresserait cette hypothèse examinée ci-dessous par le colonel du Puy-Montbrun lui-même, selon ses propres termes avec, bien sûr, beaucoup de prudence.

  

Le texte qui suit est écrit par le colonel du Puy-Montbrun à l’attention de ses petits enfants; les titres des paragraphes sont de notre fait ainsi que certains ajouts, tous colorés ou surlignés en gras. 

 

 

 

 

RAYMOND du PUY 

                                     

 

 

Il n’est que les grandes Maisons les plus anciennes, les Rochechouart, Mortemart et les maisons illustres, la Rochefoucauld, Mailly, Montesquiou-Fezensac, Choiseul, Clermont-Tonnerre, Castellane, Harcourt, toutes citées avant le XIIe siècle pour n’avoir aucun besoin aujourd’hui de preuves supplémentaires.

 

En revanche, avant le XIIe siècle, la nuit documentaire pèse sur les autres,familles. C’est ainsi. On peut le déplorer. Monsieur de Marsay le dit bien.

 

Pour les du Puy de l’Albigeois nous en restons à 1190, encore le XIIe siècle tout de même, ce qui ne nous empêchera pas de connaître avec une assez grande assurance les grands moments et les grandes ascendances de certains de nos probables aïeux du même nom féodal et de mêmes armes.

 

Une condition pour cela: il faut que les aîeux de ces siècles aient été d’une importance reconnue et donc objet de documents écrits. Elle est remplie.avec Raymond du Puy et les Comtes de Melgueil,dont le mariage d’Adèle de Melgueil avec Pierre- Raymond du Puy. 

 

 

Les sources sur Raymond du Puy 

 

Il est bon de s’attarder sur Raimond du Puy dont les historiens ont amplement parlé. Lous-Nicolas-Hiacinthe Chérin, dans le document disponible à la Bibliothèque Nationale sur notre famille du Puy de l’Albigeois écrit Raymond avec « y » et, d’autres Raimond avec un « i », comme souvent d’ailleurs étaient orthographiés les noms de la dynastie des Raimond, comtes de Toulouse (les Toulousains en ces temps étaient dits « Raimondins », et non des « Toulousains »). Nous garderons le « i » qui est plus ancien, tout en respectant les « y », là où on l’a trouvé.

 

Le surnom de Podio devenu du Puy viendrait du Podagués, possession allodiale de l’un de ces Podio près de Lézat. C’est la raison invoquée entre autres historiens par le chevalier du Mège dans les « Preuves de l’histoire du Languedoc » (page 999). Elles ne peuvent être réfutées, elles sont parfaitement plausibles ; mais rien ne les affirme. Quoiqu’il en soit, ce surnom existe depuis le XIIe siècle, dans notre famille ayant les mêmes armes et il n’a pas évolué sous des formes toutefois diverses (Puig, Puech, Delpuech, Dupuy) depuis 850 ans, ce qui est le cas pour un pur nom féodal jalousement protégé.

 

[NDLR: les armes aussi ont évolué; plusieurs documents les décrivent, très différentes des armes originales; il conviendra d’y consacrer un chapitre; les armes initiales – d’or au lion de gueules – ont été reprises tardivement par la famille; les pièces relatives aux Honneurs de la  Cour détenues à la Bibliothèque Nationale nous en informent très précisément.]

 

Quant aux armes : « d’or au lion de gueules », qui sont aujourd’hui du Puy-Montbrun, datent-elles de Raimond, nul ne peut le dire. On en parle avec lui, on n’en parle pas avant.

Des auteurs, sans trop d’autorité, pensent qu’elles étaient tirées du lion de la tribu de Juda, mais le lion, signe de courage et de la force, est connu dans un grand nombre d’armoiries.

 

Anciens, et modernes surtout, ont écrit et écrivent beaucoup sur l’ordre de Malte avec plus ou moins de bonheur, chacun y ajoutant sa vérité. Il en est de même pour ceux qui présentent des nobiliaires ou des « catalogues de la noblesse » de notre temps. Nul n’est à l’abri d’erreurs, car ils se copient l’un l’autre. Ce sont le plus souvent des compilateurs plutôt que des chercheurs avec l’adage: « La fidélité des copistes est le fléau des lettres. Ils s’attaquent au vrai pour mettre les textes à la portée de ceux qui les liront et à qui ils veulent complaire. »

 

Toute opinion tranchante, en toute matière généalogique ou non d’ailleurs, toute prétention à la certitude du jugement de nos jours ne peuvent venir si des preuves ne sont pas apportées. De soi-disant experts du XIXe siècle, qui ont fait commerce de généalogie pontifient à l’envie et sont encore copiés par d’autres « experts ».

 

Périodiquement est tiré un nouvel ouvrage sur l’ordre de Malte, sur ses origines, ses grands-maîtres.Il faudrait pour être dans le vrai aller aux premières sources et les plus sérieuses. Il y en a. Ce sont notamment les travaux de Dom Vaissète cités par Louis-Nicolas-Hyacinthe Chérin dans sa généalogie de notre famille, les du Puy de l’Albigeois.

 

 

Que peut-on savoir aujourd’hui sur Raymond duPuy? 

 

L’histoire du Languedoc est notamment disponible sous le titre:

« Religieux bénédictins de la congrégation de Saint Maur commentés et continués jusqu’en 1830 et augmentés d’un grand nombre de chartes et documents inédits » par M. le Chevalier du Mège.

(Edité à Toulouse. J.B. Faya, Propriétaire éditeur. Hôtel Castellane.)

 

Dans cet ouvrage, tout ce qui concerne des faits précis font l’objet de dates, de preuves. 

 

L’ouvrage est disponible, pour partie (si ce n’est tout?) avec Internet.

Les premiers tomes sont des moines de Saint-Maur. Les tomes ultérieurs sont du Chevalier du Mège qui a prolongé l’ouvrage. Il est parfois contesté. En revanche ce qui est des moines de St Maur ne l’est pas. Ils ont effectué leurs recherches dans les manuscrits les plus anciens et les documents de chaque époque. 

 

Les accès sont:

Page de présentation tome premier

=>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10401063.r=Histoire%20du%20Languedoc?rk=85837;2

 

Couverture du tome II

=>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040109b.r=Histoire%20du%20Languedoc?rk=64378;0

 

Page représentation tome second

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040109b/f5.image.r=Histoire%20du%20Languedoc

 

Page Amélius frère de Pierre Raymond et lien avec Raymond du Puy

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040109b/f383.image.r=Histoire%20du%20Languedoc

 

Page représentation tome troisième

=>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10401100.r=Histoire%20du%20Languedoc?rk=21459;2

 

Page représentation tome quatrième

=>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040111d.r=Histoire%20du%20Languedoc?rk=42918;4

 

Page représentation tome cinquième

=>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040112t.r=Histoire%20du%20Languedoc?rk=107296;4

? et parfois appelée {{Douteux|date=décembre 2017| »’nombre exponentiel »’}} 

 

Pierre-Raymond épouse Adèle de Melgueil

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040109b/f665.image.r=.langFR

 

 

Nous apprenons que dès le XIIe siècle les grands-maîtres de l’ordre des Hospitaliers ne se désignaient pas autrement (Source Guillaume de Tyr 1.17.c.3.1.20.c.5)

 

Le premier en revanche, le fondateur Gérard, ne se dit pas encore « grand maître ». Raimond du Puy lui-même ne se dit « grand maître » que bien après avoir été élu. Le titre était préalablement « grand prieur ».

 

A la page 318 de l’ouvrage que je cite, Dom Vaissète précise encore que Raimond était mort, en 1160. Son successeur aurait été Ange de Balben en 1161. Il meurt rapidement vers 1163. Il n’a laissé aucun souvenir particulier de son action, si bien qu’il est ignoré de bien des anciens.

« On ne trouve rien de remarquable de lui que son nom, pas même de quelle nationalité il était » et encore : « il n’a laissé aucune mémoire que son nom ».

 

« Entrons dans le détail », disent Dom de Vic et Dom Vaissette.

« Il est certain que Raimond du Puy était encore grand maître des Hospitaliers en 1155, suivant le témoignage de Guillaume de Tyr (G. de Tyr, page 17.c.3), mais les historiens ne parlent plus de lui jusqu’en 1167.

 

On n’a donc rien de certain sur les maîtres de l’Hôpital de Jérusalem depuis 1155 jusqu’en 1167.

 

Naberat (Privilège de l’ordre, page 11) fait mention d’un diplôme accordé en 1158 aux Hospitaliers de Jérusalem par le roi Louis le Jeune « du temps de Raimond du Puy, second grand maître. »

 

Mais Raimond d’Arles écrivait à Dom Vaissète : « vous dites Révérend père qu’on ne trouve rien du grand maître Raimond du Puy depuis 1155. Cependant on trouve dans les archives de Malte des titres des années 1155 à 1157. Il était dans le prieuré de Saint Gilles du Languedoc en l’année 1157 et à Lyon le 15 juillet 1158 (réf. cartulaire du grand prieuré de Saint Gilles page 174). 

 

Ce grand maître vivait en 1159 comme il est constaté dans les chartes de la chancellerie de Malte: 

« Il n’y a pas à douter que ce grand maître était natif du Languedoc disent les mêmes auteurs… Les Hospitaliers eurent leurs premiers établissements d’occident dans cette Province, entre autre Saint Gilles sur le Rhône, d’où ils s’établissent dans le voisinage sous la protection des comtes de Toulouse…, et grâce à eux, deux grands prieurés de la « langue de Provence », les deux premiers de l’ordre sont situés en Languedoc. Ce qui fait que l’on ne doit pas être surpris si le premier grand maître des Hospitaliers était dit de la langue de « Provence »

 

Or, nous avons trouvé ailleurs (Livre XIV, page 101 et XVI, page 801) que l’on comprenait alors sous le nom de « Provence » non seulement la Provence proprement dite, mais le Languedoc, et les Provinces voisines.

Ces observations qui sont incontestables nous donneront la liberté dans la suite de revendiquer pour le Languedoc quelques grands maîtres qui en sont natifs, sans autres preuves et à la faveur de cet équivoque de la Provence proprement dite. On peut les appliquer en particulier à Raimond du Puy, second grand maître et proprement sur l’institution dont on ignore la province.

 

II est vrai que quelques modernes ont prétendu qu’il était du Dauphiné, mais de leurs aveux, tous les anciens gardent là-dessus un profond silence ; et tous le soin que s’est donné le savant-magistrat, Monsieur le Président de Valbonne, (Mémoire de littérature tome 6 part.11) pour accorder ce grand maître au Dauphiné n’ont abouti qu’à prouver qu’il y avait une Maison du Puy établie en cette province, dans une ancienne baronnie au XIIIe siècle.

 

Il y a assurance que le grand maître Raimond du Puy était du Languedoc. En effet, nous trouvons (Spécil tome 9, page 135 et Bible de Cluny, page 571.V. Livre XVI.15) en 1110 un Pierre-Raimond du Puy dont les domaines s’étendent dans toute la partie méridionale du Toulousain.

 

Ceci est cité dans la généalogie Chérin nous concernant.

 

Ce Pierre-Raimond du Puy avait épousé alors Adèle de Melgueil, soeur de Raimond, comte de Melgueil et de Substantion, qui vers l’an 1109 entreprit un voyage en terre sainte.

Adèle de Melgueil était cousine germaine de Bertrand, comte de Toulouse et encore cousine germaine des comtes de Barcelone et d’Auvergne, preuve bien certaine que Pierre-Raimond du Puy, son mari, était d’une haute noblesse.

 

Raimond du Puy qui fut grand maître des Hospitaliers aurait donc été de cette même Maison. Il aurait suivi le comte de Toulouse ou celui de Melgueil, ses parents, en terre sainte.

 

Nous apprenons aussi que Amélius du Puy, alias Amélius-Raimond, évêque de Toulouse, frère de Pierre-Raimond du Puy, était très affectionné de l’Ordre des Hospitaliers. Ce prélat fonda en 1119 dans sa ville épiscopale la Commanderie de St Rémy en lui accordant de grands privilèges. C’était une chapelle voisine de la Dalbade, à Toulouse, qui se nomme aujourd’hui l’église St Jean.

En 1126, Alphonse-Jourdain, comte de Toulouse, fait un pèlerinage à St Jacques de Compostelle, avec Amélius-Raimond du Puy.

 

 

Adèle de Melgueil

 

J’interviens ici pour situer Adèle de Melgueil, fille d’Almodis de Toulouse. Ces informations sont instructives pour vous qui devez connaître vos ascendants et l’histoire du Languedoc, votre patrie. En 1037, peu avant la mort de son père Guilhem III, qui signa l’acte pour le douaire de sa belle-fille, Pons, futur comte de Toulouse, se maria avec Majore de Foix. 

 

Pons, fils aîné de Guilhem III succède à son père à l’âge de 45 ans environ. Il est alors maître de l’évêché de la ville d’Albi ; il possède aussi la moitié de Nîmes, tout le pays toulousain, l’Albigeois, le Quercy, le comté de St Gilles et une partie de la Provence venant de la femme de Guilhem III, Emma, fille de Rotbold, comte de Provence et d’Ermengarde. Elle lui avait encore apporté le comté de Forcalquier. L’épouse de Pons III, Majore, tombe malade. En ces temps, les maladies, même les plus bénignes étaient souvent fatales. On ne sait son affection. Malgré un pèlerinage de Pons à Saint Jacques de Compostelle, Majore meurt dans ses bras.

 

En 1045, Pons III va se remarier avec Almodis (certains auteurs donnent 1040 comme date de ce mariage). Cette Almodis est la Grande Almodis, fille de Bernard, comte de la Marche et d’Amélie. Almodis avait eu un premier mariage rompu avec Hughe « le Pieux » de Lusignan. Avec Almodis, Pons a trois fils : Guilhem qui succédera à son père sous le nom de Guilhem IV, Raimond qui sera le comte de St Gilles, puis de Toulouse, sous le titre de Raimond IV, Hughe mort en bas âge, et enfin une fille du nom de sa mère.

A nouveau, pour des motifs bien tardifs de cousinage, Almodis La Grande est répudiée par Pons III.

 

C’est Almodis, fille de la Grande Almodis et de Pons III, qui va épouser Pierre, Comte de Melgueil et dont la fille Adèle épousera Pierre-Raymond du Puy (réf : B.N note de dossier). Ce Pierre-Raymond possédait des domaines fort étendus dans le sud toulousain (Chérin). Ce mariage montrait qu’il était d’une grande lignée.

 

La Grande Almodis de la Marche épousa en troisième noce le comte de Barcelone, Raimond-Bérenger, dont elle eut deux jumeaux, en 1054. Ses deux fils portèrent les noms de Robert-Bérenger et Bérenger-Raimond.

Pour la grande et petite histoire, signalons qu’Almodis, rancunière, conclura au nom de ses enfants une alliance avec les Trencavel contre Pons III. Almodis est morte en 1072.[ Son tombeau est à Barcelone NDLR]

 

En 1060, Pons III prend le titre de comte Palatin. Comme vous le verrez, j’ai retrouvé une généalogie d’un seigneur du Puy, branche parallèle, généalogie établie pour son mariage au XVIIe siècle et la preuve de sa noblesse, où on cite d’ailleurs Raimond du Puy. Mais généalogie qui s’arrête scientifiquement au début du XIVe siècle. Ce seigneur du Puy entre autres titres est comte Palatin, comme je l’ai dit.

 

Je n’avais pas d’autre document. Il est maintenu lui et ses enfants dans sa noblesse de chevalerie.

J’ai cherché ce qu’était ce titre de comte Palatin. Nul n’a pu m’en donner une explication.

 

Observons que, par Almodis de la Marche, les descendants des Barcelone et les descendants d’Adèle de Melgueil sont consanguins, de bien loin évidemment !

Adèle était encore cousine germaine non seulement des comtes de Toulouse et des comtes de Barcelone, mais aussi des comtes d’Auvergne.

 

 

Une famille qui n’est pas concernée: les du Puy du Dauphiné

 

Au sujet de l’origine de Raimond du Puy, Dom Vaissète règle cette querelle de chapelle ouverte par certains de l’origine de Raimond, successeur de Gérard, le fondateur. Il prouve que Raimond du Puy était du Languedoc. Des auteurs anciens disaient « de Provence ». De là, des copistes voulant complaire sont allés jusqu’au Dauphiné attribuant Raimond du Puy à la Maison du Puy en Dauphiné, qui avait fait parler d’elle avec Charles Dupuy et le Marquis de St André Montbrun aux XVIIe siècle et XVIII siècle.

 

Il faut tordre le cou à cette légende, ce que fait Dom Vaissète. Les preuves sont souvent rappelées dans la généalogie Chérin nous concernant et nous avons la possibilité de nous informer dans une « Histoire du Languedoc », avec notes et pièces justificatives sur les auteurs et titres originaux et enrichis de divers monuments, par Dom de Vic et Dom Vaissète.

 

Tout ceci vient donc de l’ouvrage du chevalier de Meige lui-même citant les moines de St Maur et donnant les sources et les preuves.

 

Il faut lire aussi « les comtes de Toulouse » (éd. Poliphilie) qui se trouve dans mes archives et qui comprend citations et références. Raimond du Puy, grand maître de l’Ordre des Hospitaliers de Jérusalem est étroitement mêlé à tous les Raimond : Pierre- Raimond, Amélius, Raimond-Amélius du Puy.

C’est lui qui le premier, sauf documents futurs, porte « d’or au lion de gueules ». Nous avons vu qu’il a dû suivre en terre sainte Toulouse ou Melgueil. Toujours est-il qu’il s’y trouve.

 

 

Le Languedoc, donc.

 

Tous ces Puy sont du Languedoc. Il n’est pas question de Dauphiné où le nom de Raimond n’est d’ailleurs pas connu. Au sujet d’Amélius Raimond du Puy, évêque de Toulouse, il est cité par Chérin dans notre généalogie. On le trouve dans les « Annales du diocèse de Toulouse » comme ayant été abbé de Foix et de Pamiers (relevé par l’abbé Cayres en 1873). « Il eut pour contemporain Roger du Puy, l’un des nobles du comté de Carcassonne vivant en 1124 ».

 

On trouve Amélius-Raimond du Puy dans un acte relatif à l’abbaye de Soréze 1104. Il est abbé d’Alet vers 1101. En 1110, il est au huitième concile de Toulouse, en 1119 au neuvième.

Convoqué par Calixte 11 (Source Histoire du Languedoc T.11. Col.395 et suivantes). Il y est cité comme évêque. Dans un acte 1139 – de Gallia Christiana de même.

Il est mort en 1140, ce qui correspond à la date donnée par Chérin (1139). Il a été remplacé par Raimond de Lautrec en 1140.

 

Dans les archives de l’évêché de Toulouse, il est dit que parmi ses aïeux comptaient les Comminges et les Cousserans. Ils seraient de la branche aînée. Cependant ils ne donnent aucune date apportant la filiation scientifique.

Raimond du Puy (ou Podio) existait quoi qu’il en soit, avant justement l’existence de la Maison du Puy en Dauphiné. Il était mort en 1160, et la Maison en Dauphiné débute en 1267.

De plus, elle n’a pas les mêmes armes que Raimond, alors que la Maison du Puy en Languedoc porte les armes de Raimond du Puy, les nôtres, un moment abandonnées puis reprises.

 

Philippe le Bas, membre de l’Institut de l’Académie des Belles Lettres et maître de conférences à l’Ecole Normale est l’auteur d’une encyclopédie gigantesque et d’un dictionnaire encyclopédique édité entre 1840 et 1845 par Didot en quatorze volumes. Philippe le Bas dit qu’un couvent aurait été fondé dans le voisinage du St Sépulcre par des négociants d’Amalfi afin de secourir les pèlerins.

 

Après la prise de Jérusalem par les Croisés, les moines du couvent dit « Couvent de St Jean-Baptiste » reçurent de grandes faveurs. En 1113, ils obtinrent du Pape le droit de choisir leur supérieur. A la mort de Gérard, leur fondateur, premier grand prieur, ils désignèrent Raimond du Puy. En 1118, Raimond qui changea son titre par celui de Grand maître va créer les statuts de l’Ordre. Ordre de Chevalerie aux règles très rigoureuses.

 

 

Quelques autres informations

 

J’ai relevé aussi dans biobibliographie le texte suivant :

« du Puy (Raimond). L’un des trois fils de Hughes qui se croisait en 1096 et qui passe pour être l’auteur de la famille du Puy-Montbrun, sans que l’on puisse le prouver scientifiquement. Raimond naquit au XIème. Lors de la prise de Jérusalem, il aurait délivré le frère Gérard Tunc, fondateur de l’Ordre de St Jean de Jérusalem. Il s’attacha à lui et soigna avec un tel zèle malades et blessés qu’après la mort de Gérard, il fut élu pour lui succéder.

 

C’est Raimond du Puy qui fit de la congrégation un ordre à la fois religieux et militaire, avec trois sortes de membres : les chevaliers nobles qui avaient pour mission de défendre la terre sainte, les frères et les chapelains. Les frères sont chargés de soigner les malades et d’accueillir les pèlerins.

 

Suivant les nationalités, l’Ordre fut divisé en sept Groupes ou Langues. En tant qu’homme de guerre, la valeur de Raimond du Puy s’affirma en toute circonstance, à la prise d’Antioche en 1122, à celle de Tyr en 1124, et d’Arcalonite, le 12 août 1154.

 

Il est mort des suites de ses blessures en 1160 et jouit d’une telle réputation de vertu qu’il fut vénéré comme un bienheureux par tous les chrétiens latins de l’Orient. »

 

D’autres documents peuvent être rappelés au sujet de Raimond du Puy :

– le Répertoire des Sources Historiques du Moyen-Âge de Ulysse Chevalier, Tome 2 (1105) à la page 3897 qui note : Raimond du Puy, Hospitalier vers 1110, grand maître de l’Ordre en 1120 + vers 1160.

– l’Histoire littéraire de France (1763) XII – 581 – 5 cite Raimond du Puy de la même Maison, comme l’Asteyrie en 1879, dans sa revue des Sources Rares 308-10.

– les Notices Historiques de Raimond du Puy,  premier grand maître de Malte (1866 b-2 147).

– Val Bonay (2 – recherches concernant Raimond du Puy)

– De Molets (1749) idem.

Dom Vaissette est signalé en dernier lieu.

 

 

« Toutes les traditions s’accordent à présenter Raimond du Puy, successeur élu du frère Gérard comme ayant institué le quatrième voeu de l’Ordre, celui de combattre les infidèles. »

Et nous retrouvons dans ce quatrième voeu la description de la devise de notre famille C.E.I.S.E.E.E. – Certando Enixe inimicos Sancta Ecclesie Ecclesia Elucet (10).

Raimond, rigoureux observateur des règles dont il fut l’instigateur, fit ajouter encore une clause spéciale : « Le Roi d’Aragon ne conclurait jamais la paix avec les infidèles sans l’assentiment des deux grands maîtres de l’Hôpital et du Temple, et du patriarche de Jérusalem, chef de l’Ordre du St Sépulcre. » Par cette clause, il satisfait à la fois aux voeux de testament d’Alphonse le Grand et au cri de sa conscience. On trouve un autre texte sur Raimond du Puy dans le dictionnaire de Bibliographie français publié sous la direction de Roman, archiviste paléontographe et conservateur honoraire de la Bibliothèque Nationale avec le concours de nombreux collaborateurs.

 

Cette oeuvre a été rééditée en 1970 par la librairie Le Touzey, 87 bd. Raspail.

Il est raisonnable de penser que Roman d’Amat a puisé ses sources, il était bien placé pour cela, au fond des manuscrits les plus valables et les plus rares. Page 58 du Tome 12ème, on peut lire ce que nous savons déjà par Dom Vaissette, l’attachement de Raimond du Puy à Gérard Tunc, sa mission et l’organisation de l’Ordre qu’il a décidé.

« Du Puy Raimond, est-il indiqué, l’un des trois fils de Hughes qui se croisa en 1096 et qui passe pour être de la famille du Puy-Montbrun sans que l’on puisse le prouver, naquit au XIème siècle… » Tous ces auteurs dans lesquels les sources sont puisées, comme dans les documents, indiqueraient qu’il y a eu un « Hughes » précédant notre premier ancêtre désigné comme vivant en 1190, « Hughes ». Cette similitude de prénom est un signe significatif de la descendance.

 

 

Revenons à notre famille

 

C’est en effet en 1190 que le premier du nom est nommé « Premier degré »de notre filiation, Hughes, dont depuis la descendance est directe et ininterrompue. Il possède les mêmes domaines que des prédécesseurs portant le même nom et les mêmes armes, « Pierre- Raymond », marié avec Adèle de Melgueil, par exemple, et dans les archives des Evêchés de Toulouse relevées par l’Abbé Gabriel Cayre, dans son histoire des « Evêques et Archevêques de Toulouse depuis la fondation du siège… »éditée en 1873, on trouve des informations complémentaires.

 

Au chapitre XXXII des archives des Evêchés de Toulouse, je le rappelle, et des Conciles de Toulouse, cote D 6903, Bibliothèque de l’Institut Catholique de Toulouse, on trouve l’Evêque Amélius­ Raymond du Puy avec :

(citation) : « …l’un de ses frères avait épousé Adèle, fille du Comte de Melgueil et de Substantion, et de la Princesse Almodis de Toulouse, un autre de ses frères, Raymond du Puy devint Grand-Maître de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, vers 1121 » (fin de citation).

Source « Histoire des Evêques et Archevêques de Toulouse depuis la fondation du siège jusqu’à nos jours ».

De l’abbé Gabriel Cayre

Lieu d’édition : Toulouse

Editeur : Douladoure

Année d’édition : 1873

646 pages

 

L’article qui nous intéresse est à la Cote D 6903 à la bibliothèque de l’Institut catholique de Toulouse. Il est situé dans la page 109 et la page 114.

Ce document est rappelé dans une demande incluse dans un dossier, dont j’ai copie, des archives nationales et où Antoine-Louis du Puy, fils de Marc-Antoine, reçu aux Honneurs, sous les titres et nom de Vicomte du Puy-Melgueil, sollicite la confirmation du nom de Melgueil.

 

Antoine-Louis du Puy-Melgueil-Montbrun était cousin (branche cadette) de mon arrière-grand-père Frédéric du Puy-Montbrun ­Melgueil (branche aînée).

Dans ce dossier (Archives Nationales – lettre datée du 5 Mars 1827, reçue et enregistrée les 5 Mars 1827 et 28 Avril 1827 au Cabinet du Commissaire du Roi sous n°619 portant en haut à gauche le n°1021), il est fait état de deux extraits signés « Chérin et Lacroix », généalogistes du Cabinet du Roi et de l’Ordre de Malte ».

Il est précisé  : 

« …que les preuves que l’exposant produit sont celles faites depuis pour sa réception dans l’Ordre de Malte et que sa Maison tire son origine des anciens Comtes Souverains de Comminges…et des plus illustres de la Province du Languedoc depuis le commencement du XIIème siècle…et compte parmi ses membres un évêque de Toulouse et le Premier Grand-Maître militaire de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem » 

.

Dans l’inventaire des pièces produites, à l’article 6, il est fait état d’un « mémoire signé Lacroix, contenant les preuves faites par Monsieur du Puy-Melgueil dans sa demande d’admission dans l’Ordre de Malte » .

 

Et à l’article 8, il est indiqué :

« Une charte latine de 1153 avec sa traduction est ici produite »  Cette charte, est-il exposé dans le texte de la demande rappelle :

(citation) : « …que Dom Vaissette rapporte…que Raymond et Bernard du Puy, Podio (c’est sous ce nom que cette famille était connue dans son origine), seuls fils et héritiers de Pierre-Raymond, vendirent en 1153 à Guillaume, Abbé de Sorèze, une partie des territoires de leur seigneurie du Podagues et lui remirent en même temps un autre Alleu provenant de Dame Guile de Lautrec, leur aïeule, dont il est fait état dans la généalogie. Ses fils se disaient fils de Guile » .

 

Ainsi ici encore dans la lettre reçue par le cabinet de Charles X, lettre qui n’est pas discutée, il est évoqué le premier grand maître militaire de l’Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, comme comptant parmi les membres de la famille.

 

Au Tome III de Don Vaissette, d’autres confirmations sont relevées. « Raimond du Puy, maître de l’Hôpital de St Jean de Jérusalem qui après avoir succédé à Gérard vers l’an 1111 décida des statuts particuliers pour les Hospitaliers et les engagea dans la profession des Armes pour la défense des pèlerins et des lieux saints contre les infidèles… Cette profession donna un nouvel éclat à l’institution qui fit depuis de grands progrès dans toute la chrétienté et surtout dans le Languedoc, qui vit les deux prieurés de St Gilles et de Toulouse, les seuls de « la langue de Provence ».

Les premiers de l’Ordre renferment diverses Commanderies très anciennes. Il donne un grand nombre de chevaliers de distinction et plusieurs grands maîtres de l’Ordre.

 

Au reste la langue de Provence fut ainsi nommée dans cet Ordre non en raison de ce que les Hospitaliers s’établirent d’abord dans la Provence proprement dite, mais parce que le lieu de St Gilles, où ils fondèrent leur première Maison était compris alors ainsi que tous les autres domaines du comte de Toulouse situé des deux côtés du Rhône dans ce que l’on appelait dans ce temps la Provence en général.

 

Ainsi c’est proprement au comte de Toulouse et aux principaux seigneurs du Languedoc que l’Ordre de Malte doit son premier lustre ».

 

Toujours dans le Tome III, Dom Vaissette dit :

« Amélius de Toulouse, évêque, était frère de Pierre-Raimond du Puy, seigneur de considération dans la partie méridionale du diocèse de Toulouse. Il est fort vraisemblable que Raimond du Puy, second grand maître de l’Hôpital de St Jean de Jérusalem était proche parent de ce prélat et de sa Maison ».

 

 

Il n’y aurait plus rien à dire. Tout est prouvé. Ces textes et ces sources se recoupent, je les ai volontairement tous cités. La parentèle de la Maison Podio au XIème siècle est évidente et comprend Raimond du Puy, le grand Maître. Tous sont parents, provenant d’un ancêtre commun nommé Podio, mais à quelle date ?

 

 

 

Remonter plus loin encore?

 

Mais quant à l’origine languedocienne de Raimond du Puy, je peux ajouter encore un mot. Dans « les preuves de l’histoire du Languedoc » par Dom Clément de Vic et Dom Vaissète de l’ouvrage du chevalier de Meige, on trouve page 994 un chapitre 22 :

Citation : « sur la famille de Raimond de Podio, successeur du bienheureux Gérard, fondateur et premier chef militaire de l’Ordre des Hospitaliers, de l’Ordre de St Jean de Jérusalem , on a vu que Dom Vaissette montrait que Raimond Podio ou du Puy fut le successeur du bienheureux Gérard qui avait été le premier acteur de l’Hôpital de St Jean de Jérusalem »

 

« La famille du Puy remonterait selon plusieurs généalogistes jusqu’à Amélius-Simplicius qui au Xème siècle était comte de Comminges et Cousserans de Carcassonne, de Razès et de Foix et possédait en outre dans l’Albigeois, le Narbonnais, et la Catalogne de nombreux domaines… » Fin de citation.

 

On aurait souhaité que le chevalier de Meige cite ces « généalogistes » si nombreux pour pouvoir en connaître. Je n’ai jamais, quant à moi, trouvé la preuve de cette ascendance plausible, possible. Observons que l’un des membres de la Maison était chevalier de Castelnaudary et que tous se sont retrouvés en Albigeois.

 

Saint-Allais assure avoir trouvé la preuve de cette ascendance. Et d’après lui ce serait un fils de Foix qui serait devenu Podio. J’estime que Saint-Allais n’est pas précis. Cependant on trouve dans le Razès, au confins du sud toulousain, autre coïncidence, le « podentis », possession allodiale nommée dans la charte de 1551 présentée au cabinet de Charles X, dont nous avons parlé.

 

Mais toujours de la part de Saint-Allais, aucune preuve scientifique. Vous verrez que Monsieur Jacques-Amable de Saulieu, de la Commission des preuves de l’A.N.F., éminent représentant de l’association, a bondi sur l’occasion pour nous accuser de prétendre à cette ascendance alors que nous nous en gardons bien.

 

Conclusion : Comminges, Cousserans, Razès, Foix, Carcassonne, domaine dans le Narbonnais et la Catalogne, c’est la nuit. C’est d’ailleurs la nuit au IXe et Xe siècle quasiment pour tous.

 

 

Raimond-Amélius ou Amélius-Raimond, l’un de ces Podio qui était donc seigneur du Podagues, épousa vers l’an 1055, très haute et très grande dame Guile, fille issue de la première Maison des vicomtes de Lautrec. Elle lui apporta le château de Rochefort et les terres du Lautraigeois.

Il en eut six enfants mâles. 

L’un deux, Pierre-Raimond, prit la croix sous la bannière de Raimond IV, comte de Toulouse. Il fut accompagné de Hughes, Guillaume, Raimond, ses frères. Tous ajoutaient à leur nom, la qualité de « Fils de Guile » et le surnom de famille « Podio » ou du Puy.

 

Les historiens des croisades montrent bien là que la Maison du Puy était languedocienne, car en parlant de Guillaume, Raimond, ils les qualifient de frères d’armes et de compatriotes du comte de Toulouse :

« Commilitonem et Compatriotam Nobilis Domini Raymundi Comitis Tolosa. »

 

Revenu en Languedoc après la mort du comte Raimond IV, Pierre-Raimond du Puy, qui possédait des domaines fort étendus dans la partie méridionale du diocèse de Toulouse, (Chérin) épousa en l’an 1110, Adèle de Melgueil, fille de Pierre, comte de Melgueil et de Substantion, et de Almodis de Toulouse que nous savons être belle-soeur de Guillaume, seigneur en partie de Montpellier, cousine germaine de Bertrand, comte de Toulouse et des comtes de Barcelone et d’Auvergne. 

C’est un autre frère de Pierre- Raimond du Puy, connu sous le nom de Amélius de Podio, qui embrassa l’état ecclésiastique et qui fut abbé de St Volusien de Foix et évêque de Toulouse.

L’Ordre de St Jean de Jérusalem le compte au nombre de ses bienfaiteurs, nous le savons.

 

Raimond de Podio, quant à lui, fut alors élu grand maître de l’Ordre des Hospitaliers de St Jean à la mort du bienheureux Gérard. Bosio (Histoire de Malte) dit à ce sujet :

« Hors essendo modo il buon Gherardo, governatore e Presidente dello spedale di San Giovanni, succedette in quel carico secondo la commune opinione fra Raimondo del Poggio o corne in latino se dice Podio, il quai ru frate professo della sante casa di dello spedale ».

(Source : lstoria della sacra religione e illustrissima milita di San Giovanni. Gunsolimitano, page 12).

Nous arrêtons là cette longue citation des chapitres. Preuves de l’ouvrage en question. On y retiendra ces preuves affirmatives, preuves qui se recoupent toutes de l’origine de Raimond du Puy, la Maison du Puy dont il était, étant du Languedoc.

 

Il faut tout de même observer que ce chapitre des preuves est : « commenté et continué jusqu’à 1830 » par les présentateurs des travaux des moines de St Maur à l’édition MDCCCXC du chevalier de Meige.

Pour ma part j’aurais préféré qu’il se contente de citer DomVaissète et de ne pas aller plus loin.

C’est ainsi que au moment où j’écris ceci je ne peux adhérer qu’au conditionnel à l’ascendance d’Amélius-Simplicius de la Maison de Comminges, Cousserans, Carcassonne, Razès et Foix…malgré plusieurs affirmations d’historiens anciens, et même la lettre du 5 mars 1827 de Charles X disant :« sa Maison tire son origine des anciens comtes souverains de Comminges »

« La certitude rend heureux, le doute rend sage ».

Restons-en là pour l’instant.

 

 

Les sources de ces preuves sont entre autre :

◊ Bosio : Histoire de Malte – Tomme 123, p. 47

◊ Archives de l’abbaye de St Gilles. Cartulaire du Grand Pieuré de St Gilles

Gallia Christiana – Tome 1 instr. p.97

◊ Archives du grand prieuré de Saint Jean de Toulouse

◊ Dom Vaissette – Histoire du Languedoc

Et en ce qui concerne notre filiation:

◊ la généalogie Chérin à la Bibliothèque Nationale.

 

Quoiqu’il en soit, en ce qu’il en est de l’origine languedocienne de Raimond du Puy, les preuves sont irréfutables.

 

Il n’en demeure pas moins que de nombreux auteurs de l’histoire de Malte (Histoire de l’Ordre de Malte), neuf sur dix disent avec une tranquille assurance que Raimond du Puy est de Provence.

 

Et celui dont le but était de complaire à la Maison du Puy en Dauphiné dira qu’il est de cette Maison malgré l’énormité de l’affirmation, puisque la dite Maison apparaît bien après l’existence de Raimond..

 

Les auteurs et historiens n’ont jamais rien étudié et ne se sont pas penchés sur les sources antiques.

Ils restent sur leurs erreurs, il est difficile d’arracher un clou rouillé et plus encore de faire avancer un âne qui recule.

 

 

 

 

chapitre 24

Généalogie connue de le famille
du colonel du Puy-Montbrun

chapitre 26

Une approche de la personnalité du
Colonel Déodat du Puy-Montbrun