Chapitre 17

La cinquième famille qui a voulu se dire
« du Puy-Montbrun »
ou Un cas d’école encore d’actualité ?

anecdotes

La première  
Déodat du Puy-Montbrun, commandant, servant en Algérie reçoit un colis au nom de : Commandant du Puy-Montbrun.
Rien de plus normal, sauf que l’adresse postale des armées n’est pas la sienne. Et que le colis n’est pas pour lui.

Pour cette poste aux armées son nom est tellement connu1 que les postiers ne regardent plus l’adresse. Ils la connaissent. C’est à Sétif, Algérie, au Groupement d’Hélicoptères n°2 (GH2).

Si le colis n’est pas pour lui, c’est donc qu’il existe alors un représentant de la filiation par les mâles de la famille du Puy- Montbrun jusqu’ici inconnu :
◊ soit de la vraie famille du Puy-Montbrun que l’on croit éteinte en 1901,
◊ soit de tout autre branche de la famille du Puy en Dauphiné qui aurait une légitimité à s’appeler du Puy-Montbrun et que l’on croit aussi éteinte,
Si ce n’est pas le cas, il s’agit tout simplement d’un usurpateur du nom.

Mais Déodat du Puy-Montbrun a autre chose à faire que de s’en occuper. La guerre est là.

La seconde
Bien plus tard et alors en retraite, Déodat du Puy-Montbrun susurre son nom (et surtout pas son titre de vicomte dont il n’a cure) à un huissier de soirée alors qu’il entrait dans la grande salle de réception de la Sorbonne où se presse un Tout Paris

Ô surprise ! Il s’entend immédiatement présenter à voix forte par l’huissier : le Marquis du Puy-Montbrun.
L’assemblée se montre alors discrètement étonnée : le Marquis du Puy-Montbrun sous leurs yeux n’est pas celui que beaucoup connaissent sous ce nom… usurpé.

Tout cela fait déborder le vase.

Confronté à des personnes qui se font appeler de son nom alors que l’historique des familles du Puy du Dauphiné et de l’Albigeois le rend impossible, le colonel du Puy-Montbrun ne pouvait que se comporter aussi activement que Raymond-Louis-Désiré l’aurait souhaité, le dernier des du Puy du Dauphiné qui s’y entendait en matière de défense du nom même si ce n’était pas le sien. Voilà qui s’impose.

D’abord avec amabilité.
Puis sans réponse aucune et regrettablement donc, en estant en justice.

Les procès en usurpation du nom

Viennent alors cinq procès.

En Grande Instance (1984) et un Appel (1986).

Puis un en Cassation (1987) dont les conclusions sont accessibles à tous par : https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007077769. Le pourvoi de la partie usurpatrice du nom condamnée en Grande Instance et en Appel a été rejeté.
Étonnamment, il apparaît que les décisions de la Cour de Cassation ne sont pas suivies.

D’où deux autres procès.
Un en Grande Instance (2000) puis un en Appel (2001) conduisant à la publication
judiciaire qui suit :

PUBLICATION JUDICIAIRE

Par arrêt du 17 mai 2001, la première chambre section C de la Cour d’appel de Paris a, confirmé le jugement rendu le 29 mars par le Tribunal de grande instance de Paris ayant enjoint à M.Charles de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun, Mme Marie-France Thom, épouse de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun, M. Maxence de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun, Mme Marie Geisler, épouse de Rocher de Labaume Dupuy- Montbrun, Mme Hélène Marguerite de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun épouse Caire, M. Eric de Rocher Dupuy-Montbrun, M. Hugues de Rocher de Labaume Dupuy- Montbrun, Mme Clotilde de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun, épouse Fougeras, Mme Sophie de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun, épouse Valenchon, M. Philippe de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun, Mme Anne de Rocher de Labaume Dupuy- Montbrun et Mme Sabine de Rocher de Labaume Dupuy-Montbrun de rectifier ou de faire rectifier tous les actes erronés et de cesser et de faire cesser pour l’avenir d’utiliser le nom patronymique du Puy-Montbrun tant sur leurs actes de naissance, de mariage que plus généralement sur tous les actes publics et/ou privés de quelque nature qu’ils soient. 

Nota : c’est nous qui soulignons.  

Cette publication est notamment parue dans le Paris Match n° 2735 du 25 octobre 2001, page 145 [Voir Annexe 17A].

Un cas d’école…

Les procès ont ainsi conduit à une décision de justice publiée obligeant les usurpateurs du nom du Puy-Montbrun à reprendre strictement le nom que leur aïeul avait obtenu par une Ordonnance, en date du 7 avril 1866, après s’être vu refuser d’ajouter à son nom : du Puy-Montbrun-Rochefort, le nom que sa mère portait dans son acte de mariage et qui n’était pas celui de la famille dont elle venait, la branche Rochefort des du Puy du Dauphiné. 

Une ordonnance qui autorisait non pas la première donc, mais la seconde demande de leur aïeul, très subtile certes mais sans aucun rapport avec la vraie famille du Puy-Montbrun, lequel aïeul n’a pas tardé a tromper son monde en faisant croire le contraire. Notamment avec l’aide de notices de complaisance [Voir Annexe 17B].

Nous avons détaillé tout cela.

Toujours d’actualité ?

Le lecteur pourra se reporter à l’ouvrage de Gilbert Picron, Charles du Puy-Montbrun, sa vie, ses exploits, sa famille, aux Éditions du Toulourenc, ESPRIT DES LIEUX, 84390 BRANTES édité en 2016. 
On en présente ci-dessous le dernier propos du Liminaire, signé de l’auteur :

On observe que le rédacteur de la règle a été appelé Raymond du Puy et pas du Puy-Montbrun. C’est sans importance.

Ce qui est important c’est que depuis 2001 et la publication judiciaire ci-dessus, MONSIEUR de LABAUME (en un mot) DUPUY-MONTBRUN (ainsi écrit) est tenu « de faire cesser »… d’utiliser le nom patronymique du PUY-MONTBRUN.

Les membres de l’Association de la Noblesse française sont en droit de s’interroger sur le conduite de l’un des leurs qui fait si peu de cas d’une décision de justice. Ce qui n’est guère dans la ligne de conduite qu’ils partagent.

chapitre 16

La cinquième famille qui a voulu se dire « du Puy-Montbrun »
ou Un cas d’école encore d’actualité ?

chapitre 18

Les Rocher (olim) et l’Association de la noblesse française
ou La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf

notes

  1. 1 | Voir entre autres : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9odat_du_Puy-Montbrun