notes
- 1 | L’acte fondateur figure toujours dans notre code civil, la Loi du 6 fructidor an II (23 août 1794).
- 2 | François Bluche mentionne toutes les difficultés encore présentes à la fin du XVIIIe siècle dans les familles qu’il a étudiées.
On lit dans Les Honneurs de la Cour, L’intermédiaire des chercheurs et des curieux (ICC), Éditions Patrice du Puy, Paris, 2000, page 30 :
Ceux qui savent la caractère imprécis de pareils documents [des Honneurs de la Cour NDLR] où le personnes apparaissent avec…les orthographes les plus variées et généralement avec leurs seuls noms de terre devineront que cela partie la plus délicate du travail fut la restitution des patronymes - 3 | Les généalogistes ne manquent pas d’expressions pour détailler selon eux les origines de l’ancienne noblesse, à savoir celle qui n’a jamais été anoblie et tient son état depuis toujours.
Philippe du Puy de Clinchamps dans La Noblesse, L’intermédiaire des chercheurs et des curieux (ICC), Éditions Patrice du Puy, Paris, 1996, pages 19 et 20 distingue dans ce qu’il appelle la noblesse immémoriale, celle qui n’a jamais été anoblie :
- la noblesse féodale des familles suivies dès le XIe siècle dont trois seulement subsisteraient aujourd’hui, les Rohan, d’Harcourt et Rochechouart ;
- la noblesse chevaleresque des familles régulièrement suivies dès avant le XVe siècle ;
- la noblesse d’extraction qui comprend les familles qui, sans trace d’état roturier dans les premiers degrés de leur filiation peuvent être suivies dès avant 1550.
Nous employons ici le terme de noblesse féodale, d’abord parce qu’il est aisément compréhensible. Chacun sait qu’il recouvre une forme d’organisation politique et sociale médiévale caractérisée par l’existence de fiefs et de seigneuries (Le Robert) dans laquelle sont impliquées les quatre familles.
Nous l’employons ensuite, certes à tort au regard de la définition précédente mais moins à tort qu’en utilisant le mot chevaleresque. En effet les quatre familles dont nous parlons ont toutes une origine certaine, consultable à la Bibliothèque Nationale, qui remonte à la fin du XIIe siècle pour deux d’entre elles et au XIIIe siècle pour les deux autres. Le « dès avant le XVe siècle » de Philippe du Puy de Clinchamps pour la noblesse dite chevaleresque est, s’agissant de ces quatre familles, très largement dépassé [Voir Annexe 1D].
Nous l’employons enfin parce que les alliances de ces familles à l’époque féodale avec des familles particulièrement puissantes qui vivaient au XIe voire au Xe siècle ne rendent pas l’appellation féodale de leur noblesse aussi éloignée des définitions des généalogistes qu’il y paraît.
- 4 | Montbrun devenu Montbrun-les-Bains est un village de la Drôme provençale
- 5 | Le protocole des Honneur de la Cour, utilisé par deux des familles, a une importance toute particulière. On y revient en détail plus loin.
- 6 | On verra plus loin aussi comment certains généalogistes rendent compte en temps réel de l’émoi suscité chez le dernier de la branche Rochefort par l’extinction de son nom.
- 7 | Ordonnance n°8321 du 6 avril 1928
- 8 | On trouve notamment mention de ces seigneuries dans la copie du testament de Charles du Puy tel qu’il figure dans la pièce 9 du dossier PO 2405 à la Bibliothèque Nationale, Paris, rue Richelieu.